Mediapart a révélé des nouveaux éléments dans l'accusation pour viol contre Gérald Darmanin. Les journalistes Antton Rouget et Marine Turchi du journal ont en effet publié des SMS du ministre de l'Intérieur. Des SMS qui sont embarrassants. Darmanin insinue ainsi que Sophie Patterson a porté plainte pour viol contre lui quand il a décidé de quitter Les Républicains pour LREM.
Cela fait depuis le mois de juin de l'an dernier que Gérald Darmanin est sous le coup d'information judiciaire. En effet, une femme, Sophie Patterson, a porté plainte contre lui, pour viol.
Le ministre de l'Intérieur a été par le juge d'instruction le 14 décembre dernier, sous le statut de "témoin assisté".
"C'est une plainte pour viol, pas une vengeance politique"
Gérald Darmanin a envoyé des SMS au sujet de cette affaire. Dans ceux-ci, il écrit que cette plainte de Sophie Patterson "est une vengeance politique". Pour le ministre, ce serait parce qu'il aurait quitté le parti Les Républicains pour rejoindre les rangs du parti d'Emmanuel Macron, LREM. C'était en en pleine campagne présidentielle de 2017.
Elodie Tuaillon-Hibon, l'avocate de la plaignante, s'est dit effarée d'un tel argument. Elle a déclaré : "Ma cliente n’a pas déposé plainte pour changement d’étiquette politique, mais pour viol."
L'avocate ajoute : "C’est lui qui s’est quand même répandu dans les médias sur le fait qu’il avait eu une vie de jeune homme, que c’était quelque chose de grivois. Et aujourd’hui, finalement c’est une vengeance politique ? (...) Nous, cette affaire de politique, franchement, on n’en a rien à faire."
Voici ci-dessous les SMS en question, révélés par Mediapart.
Darmanin balaye ces accusations
Pour Gérald Darmanin, il n'y a rien à voir, semble-t-il. Une fois de plus, il a balayé les accusations d'abus de pouvoir et de viol. Il a déclaré à la juge d'instruction : "Il n'y avait pas de contrepartie dans cette relation sexuelle". Sophie Patterson dit au contraire qu'elle s'est sentie obligée de céder aux avances de Gérald Darmanin, alors conseiller municipal UMP à Tourcoing. Il était questin d'obtenir son aide dans un dossier de justice.
L'actuel Ministre de l'Intérieur n'a formulé qu'un regret, celui d'avoir rencontré la plaignante. Ses avocats n'ont pas fait de commentaire à la presse.