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Deux journalistes belges soupçonnés d’espionnage au Liban

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En plein reportage, deux journalistes belges, Robin Ramaekers et Stijn De Smet, ont été arrêtés à Beyrouth. Soupçonnés d'espionnage pour Israël, ils disent avoir été brutalisés et interrogés par une milice locale, échappant de justesse à un interrogatoire plus poussé.

Dans la nuit de mercredi à jeudi, Robin Ramaekers et Stijn De Smet, journalistes pour la chaîne flamande VTM, se sont retrouvés au cœur d'une suspicion d'espionnage à Beyrouth. Leur reportage sur un immeuble touché par une frappe israélienne s'est rapidement transformé en cauchemar. Malgré leur statut de journalistes bien visible sur leurs gilets pare-balles, la foule présente, que Ramaekers décrit comme des "militants du Hezbollah", les auraient accusés d’être des espions à la solde d'Israël.

Stijn De Smet déclare avoir été confronté à un homme armé qui lui aurait pointé une arme sur la tempe, exigeant son appareil photo. Se pliant à l'injonction, De Smet aurait pourtant été atteint par une balle dans la jambe après avoir remis son équipement. Il s'écroule, tandis que son collègue Robin Ramaekers aurait été battu avant d’être emmenés par les autorités.

Un interrogatoire musclé

Enfermés, les deux hommes soupçonnés d'espionnage sont soumis à un interrogatoire qui dure plusieurs heures. Selon Ramaekers, les miliciens libanais fouillent même ses chaussures, cherchant désespérément des preuves de leur collaboration avec Israël. La violence est telle que le correspondant de VTM souffre de multiples fractures faciales, notamment au nez et à l'arcade sourcilière.

La situation avait pourtant été jugée comme suffisamment "sûre" par leur fixeur. Le quartier de Bachoura, où a eu lieu la frappe israélienne, est situé près du centre historique de Beyrouth et de plusieurs institutions importantes, comme le Parlement et l’ambassade de Belgique. Ce secteur semblait, à première vue, moins risqué qu’une zone contrôlée par le Hezbollah. Mais cette estimation s'est révélée erronée.

Le retour en Belgique en vue

Après plusieurs heures de détention, Ramaekers et son fixeur sont finalement relâchés sans explication claire. De retour à leur hôtel aux environs de 4 heures du matin, Ramaekers contacte immédiatement l’ambassade de Belgique. Les secours interviennent rapidement pour les évacuer vers l'hôpital. Quant à De Smet, il est retrouvé plus tard dans une clinique différente. Bien que grièvement blessé, sa vie n'est plus en danger.

La ministre des Affaires étrangères, Hadja Lahbib, a annoncé le rapatriement rapide des deux journalistes dès que leur état le permettra. Selon VTM Nieuws, ils devraient être de retour en Belgique d'ici la fin du week-end, après une expérience qui laissera des séquelles, tant physiques que psychologiques.

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