Site icon Cité 24

L’affaire des SMS entre Ursula von der Leyen et Pfizer : le tribunal de l’UE entre en jeu

ursula von der leyen pfizer

ursula von der leyen pfizer

Le 15 novembre prochain, la justice de l’Union européenne va se pencher sur une affaire qui ébranle les institutions depuis plusieurs mois. Il s’agit des SMS échangés entre Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne, et Albert Bourla, PDG de Pfizer, durant la crise du Covid-19.

Cette affaire a été portée devant le tribunal par le New York Times, qui demande l'accès aux messages entre Ursula von der Leyen et le patron de Pfizer. Le journal invoque le droit à l'information. À ce jour, ces SMS n'ont pas été divulgués, ce qui alimente des accusations de manque de transparence.

Le quotidien new-yorkais a déposé une plainte pour obtenir ces documents. Il s'appuie sur le règlement européen de 2001, qui garantit l'accès public aux documents des institutions européennes. Cet échange de SMS avec Ursula von der Leyen aurait eu lieu pendant que la Commission négociait l'achat de millions de doses de vaccins anti-Covid, faisant de Pfizer le principal fournisseur de l'UE.

Malgré les demandes répétées du journal, la Commission européenne a refusé de rendre ces SMS publics. Elle affirme que les messages n'ont pas été conservés. La médiatrice de l'UE a critiqué cette position, qualifiant le refus de clarté de "problématique."

Une affaire qui secoue Bruxelles

Ce scandale intervient alors que la gestion des contrats de vaccins par la Commission fait déjà l'objet de critiques. En juillet 2024, un groupe d’eurodéputés a également saisi la justice pour soulever des questions de conflits d'intérêts dans la négociation des contrats de vaccins. Le tribunal de l’UE avait pointé un manque de transparence dans ce processus.

Les contrats massifs négociés en 2020 et 2021 avec Pfizer et d'autres laboratoires sont au cœur de plusieurs procédures en cours. L’UE a commandé plus de 8 milliards de doses de vaccins, majoritairement auprès de Pfizer/BioNTech. Cela a limité la concurrence, malgré l'homologation de cinq autres fabricants.

L’audience du 15 novembre prochain sera publique. Les parties présenteront leurs arguments, mais aucune décision n'est attendue avant plusieurs mois.

Quitter la version mobile