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Le collectif La Casita ouvre une occupation précaire à Molenbeek

Occupation précaire de l'ancienne maison de retraite "Le Maire", à Molenbeek.

Occupation précaire de l'ancienne maison de retraite "Le Maire", à Molenbeek.

Ce lundi 6 septembre, le collectif La Casita, composée d’une trentaine de personnes sans-papiers, ont décidé de "contourner l’irrésolution structurelle en matière de logement" et ont ouvert une occupation d’hébergement temporaire au 15, rue Joseph Lemaire à Molenbeek.

Cette occupation s’inscrit directement dans le sillage de lutte initiée par les dynamiques de sans-papiers en cours. En effet, devenus les laissés-pour-compte historiques d’un contentieux migratoire irrésolu depuis 2009, le groupe a décidé sous l’impulsion première de l’USPR (Union des Sans-Papiers pour la Régularisation), « d’accompagner la dynamique de lutte en œuvrant à un élargissement des possibilités d’accès légal au marché du travail pour l’ensemble des personnes sans-papiers en Belgique », annonce le communiqué.

"Créer un rapport de force politique"

Cet accès légal restant encore à construire, « ils nous importent de profiler d’un rapport de force politique suffisant que pour imposer cette revendication à l’agenda des entités fédérales et fédérées », ajoute La Casita.

Pour l’heure, « cette occupation d’hébergement temporaire servira de première voie de secours pour des personnes sans-papiers enfermés dans les linceuls de l’indignité structurelle », déclare le collectif dans son communiqué.

Double appel

Par cette nouvelle occupation d’hébergement temporaire, le collectif La Casita adresse donc un double appel, le premier à l’adresse de tous les sans-papiers de Belgique : « continuons le parcours de lutte initié par l’USPR et élaborons une ossature solide profilant, à l’horizon de 2024, une régularisation pour l’ensemble des sans-papiers présents sur le territoire belge », mentionne le communiqué envoyé à Cité24.

Deuxièmement, La Casita « appelle les partenaires communaux de Molenbeek à intervenir dans le sens d’un maintien de notre occupation d’hébergement temporaire et ainsi permettre aux sans-papiers de pourvoir à une vie digne sous toutes les conditions », ajoute le groupe.

Une prise de contact avec la bourgmestre, Catherine Moureaux (PS), ainsi qu’avec le propriétaire du bâtiment est d’ores et déjà effectuée. Le groupe attend qu’une première rencontre soit organisée afin d’évaluer l’opportunité de signature d’une convention d’occupation précaire. « Une seule solution, la régularisation ! », conclu le communiqué.

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