Le Covid Safe Ticket, appelé parfois aussi le « pass sanitaire » ou « CST », entre en vigueur dès aujourd’hui, vendredi 15 octobre à Bruxelles. Cette imposition a fait débat dans la sphère politique tout comme dans la population, notamment sur les réseaux sociaux divers. Pour pouvoir aller au resto, au fitness ou même dans un hôpital, il faudra montrer « patte blanche ».
Concrètement, il y a 3 possibilités. Avoir été vacciné complètement depuis 13 jours au moins, est la première. La deuxième est de posséder un certificat de rétablissement de mois de 180 jours. La troisième est d’avoir fait un test de moins de 48 heures pour un PCR et de moins de 24 heures pour un antigénique.
Jour J
C’est le jour J, un cap qui divisera dans les lieux de loisirs mais aussi les lieux de soin et de travail, à Bruxelles. En effet, le Covid Safe Ticket est d’application dès aujourd’hui, ce vendredi 15 octobre. Il s’agit d’un pass sanitaire, comme celui qui est déjà en vigueur en France depuis plusieurs semaines.
Ce document sera obligatoire dans un certain nombre d’endroits de la capitale belge. Il peut être obtenu via l’application CovidSafeBE, brusselshealthnetwork.be ou masante.belgique.be. Il faudra se connecter à ces sites internet avec une identification eID ou Itsme. Pour les personnes ne disposant d’internet, il est possible de recevoir le CST par la poste en appelant le call-center bruxellois au 02/214.19.19.
Quand faudra-t-il montrer le laisser passer ?
Le pass sanitaire belge sera demandé pour toute personne âgée de 16 ans ou plus dans tout l’horeca (sauf en terrasse). Il en sera de même pour les discothèques, les clubs de sport et de fitness (hors cadre scolaire). Les foires commerciales, les salons à thèmes, les congrès, les événements culturels, festifs et récréatifs et les établissements pour personnes vulnérables sont aussi concernés. De plus, pour les événements de masse (sauf manifestations), les hôpitaux et maisons de repos, le "Covid Safe Ticket" sera requis dès l’âge de 12 ans.
À noter que le pass ne sera "jamais" obligatoire pour les activités essentielles, pour accéder aux transports publics, aux écoles, aux services publics et au boulot, par exemple.
Combien de temps sera-t-il demandé ?
Le CST sera d’application pour trois mois. Néanmoins, après un mois, le gouvernement bruxellois vérifiera si la mesure doit être maintenue ou interrompue. Il en sera de même chaque mois. Ensuite, le 15 janvier, les ministres bruxellois devront soumettre un nouveau projet d’ordonnance au parlement régional. Ils feront savoir s’ils souhaitent prolonger la mesure pour un maximum de trois mois supplémentaires ou non. Si c’est le cas, le pass sera d’application jusqu’au 15 mai 2022.
Sanctions
Des contrôles et des sanctions sont prévues. Des personnes désignées à l’avance se chargeront de contrôler les cartes d’identité pour vérifier si une personne est en règle de CST.
Si une personne est aperçue dans un endroit nécessitant un pass et qu’elle n’en a pas, il aura une amende. Les sanctions pourront aller de 50 à 500 euros pour les visiteurs et de 50 à 2.500 euros pour les organisateurs ou le personnel. Les bourgmestres des 19 communes pourront ordonner la fermeture d’un établissement pour une durée maximale de trois mois ou l’arrêt immédiat d’un événement et/ou d’une fête. La police - et uniquement elle - procédera aux sanctions.
Par ailleurs, le Covid Safe Ticket entrera en vigueur le 1er novembre prochain en Wallonie. Pour en savoir plus, le site coronavirus.brussels ou d’appeler le 1819, pour les entreprises est mis à disposition.
Une règle critiquée
Des personnes plutôt réfractaires disent être pointées du doigt et évoquent « leurs libertés bafouées ». Une certaine colère est perceptible.
Une manifestation aura lieu ce samedi 16 octobre à 13 heures au boulevard de la Plaine à Bruxelles. « Il s’agit d’une discrimination », selon le docteur David Bouillon, qui appelle à rejoindre cette mobilisation. Des messages similaires ont pu être lus sur les réseaux sociaux, également.