D'après les informations d'Europe 1, le Maroc a confirmé avoir suspendu le laissez-passer consulaire d'Hassan Iquioussen permettant son expulsion. Il ne peut plus être expulsé. La radio rapporte que les discussions entre le Maroc et la France sont toujours en cours.
Mardi soir, le Maroc a annoncé la suspension de son laissez-passer consulaire afin d'expulser l'Imam Hassan Iquioussen pour des raisons politiques. Cela a été confirmé par plusieurs sources à Rabat, qui ont déclaré que l'imam ne pourrait plus être expulsé s'il était arrêté.
De plus, des sources policières françaises ont indiqué que le Maroc et la France étaient toujours en pourparlers concernant Hassan Iquioussen. Une clé importante pour sortir d'une situation délicate en tant qu'étranger est le laissez-passer consulaire délivré le 1er août 2022. Il permet à son titulaire de quitter le pays dans les 60 jours.
L'expulsion est annulée ?
La France demandera probablement le rétablissement du passeport diplomatique de l'imam une fois qu'il sera arrêté. Actuellement, le gouvernement français veut placer Hassan Iquioussen dans un centre de détention provisoire jusqu'à 90 jours. Passé ce délai, l'imam risque d'être expulsé de France.
L'équipe du ministre de l'intérieur français, Gérald Darmanin, a déclaré : "Il serait incompréhensible que ce document qui n'a d'autre fonction que d'officialiser la reconnaissance par le Maroc de la nationalité de Hassan Iquioussen soit suspendu. Comment peut-on reconnaître la nationalité d'un de ses ressortissants un jour et ne plus la reconnaître le lendemain ?"
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"La Belgique surveille la situation"
Hassan Iquioussen est actuellement en fuite. La police française pense qu'il se trouve en Belgique, bien qu'on ne sache pas où il se trouve actuellement. Mardi, le Conseil d'État a confirmé l'expulsion de l'imam, le même jour, des journalistes apprennent qu'il n'est plus chez lui.
Selon BFMTV, le cabinet de la ministre belge de l'Intérieur, Annelies Verlinden, a déclaré qu'il surveillait de près la situation entourant l'expulsion de l'imam Hassan Iquioussen.
Une extradition possible ?
Hassan Iquioussen est recherché par la police judiciaire, par conséquent, il figure dans le fichier des personnes recherchées par le « FPR ». La police belge le poursuit également. Si l'imam est arrêté en Belgique, la France demandera une commission rogatoire internationale ou un mandat d'arrêt européen pour l'extrader. Les deux pays ont travaillé ensemble dans le passé et on peut s'attendre à une procédure d'extradition rapide.
On ne sait pas depuis combien de temps Hassan Iquioussen est en fuite. Plusieurs sources disent qu'il vient de fuir sa maison récemment; cependant, il est sous-entendu qu'il a laissé son téléphone portable chez lui.
"Nous n'avions rien reprocher à l'imam"
Suite à la décision du Conseil d'État de valider d'expulsion de l'imam, le ministre Gérald Darmanin a tenu des propos nous interrogeant sur le caractère islamophobe de son action première. Ce dernier a déclaré dans l'émission "C à vous" sur France Télévision : "Nous n'avons rien à lui reprocher", jusqu'à sa soustraction à la mesure d'expulsion du territoire national.
L'exécution de cette fuite pour la survie, ayant conduit l'imam à commettre une infraction et donc à justifier son incarcération future, est la suite logique d'une intensité grandissante de l'islamophobie en France.
Il est au final intéressant de noter que ce sont bien les actions islamophobes incessantes du ministre de l'intérieur, qui ont impulsé la construction du devenir-criminel, de l'imam Iquioussen. Devenir-criminel qui est le répertoire de construction premier de l'islamophobie en France puisqu'il consacre un modus operandi rendant toutes les victimes de violences racistes, responsables des maux subis.
Prenons l'exemple du geste de fuite des victimes de meurtres policiers, qui dès qu'il prend forme est de suite criminalisé sous le qualificatif de délit de fuite. Cette inversion de la charge de responsabilité que nous observons lorsqu'il est question de violences racistes ciblant les populations issues de l'immigration, nous conduit à prôner la vigilance et à souhaiter l'ouverture d'instruction rendant justice aux véritables victimes transformées en leurs propres bourreaux.