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L’Élysée et l’extrême-droite récupèrent l’agression quasi-mortelle d’un journaliste contre les quartiers

Christian Lantenois journaliste agressé à Reims dimanche 28 février

Christian Lantenois journaliste agressé à Reims dimanche 28 février

Les faits ont eu lieu à Reims, en France, ce samedi 27 février. Un photo-journaliste du journal l'Union a été victime d'une agression violente. Il est toujours entre la vie et la mort, à cette heure. Le lieu de l'action est un quartier "prioritaire". Très rapidement, les membres du gouvernement et jusqu'à l'Élysée se sont emparés de cet événement. Marine Le Pen du Rassemblement National également.

Sur la photo, c'est Christian Lantenois, photo-journaliste pour l'Union. Âgé de 65 ans, il a subi une agression dans un quartier prioritaire (le quartier Croix-Rouge) de la ville de Reims. C'était samedi 27 février dans l'après-midi Il est toujours dans un état critique. Son pronostic vital est engagé. C'est ce qu'a expliqué à l’AFP le procureur de Reims Matthieu Bourrette à la mi-journée de ce dimanche.

Il était en train de couvrir médiatiquement "des regroupements de jeunes". Une rixe avait commencé entre eux, avec des battes de base-balls et des barres de fer. Le photo-journaliste n'a pas été épargné.

D'après Xavier Albertini, l'adjoint à la sécurité à la mairie de Reims, deux précédents regroupements de jeunes dans la semaine avaient donné lieu à "des rencontres rapides entre groupes" rapidement dispersés par les forces de police.

La question des rapports entre médias "traditionnels" et jeunes des quartiers populaires est toujours aussi tendue. La preuve. Pour certains commentateurs, qui se désolent et dénoncent par ailleurs l'agression, n'ommettent pas de rappeler certaines tableaux dressés des quartiers populaires par la presse.

Le photo-journaliste a été retrouvé vers 15H30 près du véhicule, en marge des attroupements. Il gisait "au sol" et saignait "au niveau des oreilles", selon Pierre N’Gahane, le préfet de police de la Marne.

Une enquête est ouverte pour tentative de meurtre.

Récupération politique de l'extrême-droite et de LREM

Très vite, les hommes et femmes politiques se sont exprimés sur les réseaux sociaux. Il y en a eu de différents bords politiques, dont l'extrême-droite, la droite "classique" et le parti de la majorité présidentielle, LREM. Le président Macron lui-même a réagi.

L'Elysée a déclaré à ce sujet : "L’Elysée a appelé la rédaction de L’Union (…) pour exprimer son émotion et sa sympathie, et son souhait de voir les auteurs de l’agression interpellés au plus vite".

Sur Twitter, Gérard Larcher, président LR du Sénat a écrit : "S’en prendre ainsi à un journaliste, c’est menacer ce que nous avons de plus cher : la liberté".

Gérald Darmanin a parlé de lâche agression. Par contre, quand il s'agit de journalistes agressés par la police, ce dernier semble bien moins réactif. Que du contraire. Il en va de même pour des citoyens, comme, par exemple, Michel Zecler.

Marine Le Pen, présidente du parti d'extrême-droite RN, est ajouté pour sa part : "Plus personne n’est à l’abri de la sauvagerie qui se développe dans nos rues. La sécurité doit être la priorité majeure de tout gouvernement qui se respecte. L’échec d’Emmanuel #Macron dans ce domaine est impardonnable".

La plupart des hommes et femmes politiques qui ont commenté cet événement viennent de la droite ou de l'extrême-droite. Beaucoup ont dénoncé une récupération politique pour s'en prendre aux quartiers populaires.

Le journal l'Union a pour sa part salué le travail de son photo-journaliste agressé quasi-mortellement.

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