L'idée n'est pas de donner une tribune, ici, aux commentateurs de la droite radicale ou de l'extrême-droite. Toutefois, il est bon de se tenir informé à titre éducatif et indicatif de ce qui se dit dans ces milieux. Et d'ensuite pouvoir y répondre, et ce qu'a fait Alexis Deswaef, avocat de la famille de la victime, Ibrahima, mort suite à une interpellation. Il a déclaré : "Non, Ibrahima n'était pas un dealer et n'avait pas consommé de drogues".
L'internaute "Voltaire", du site Boulevard Voltaire, site classé à l'extrême-droite donc, a publié un tweet sur les événements qui se sont déroulés à Bruxelles, après la manifestation de demande de justice pour Ibrahima.
Ibrahima n'est pas un dealer
Il a écrit qu'Ibrahima était un dealer. Cela est faux, comme le confirment les éléments à disposition des autorités en charge de l'enquête et à la famille et à son avocat, Alexis Deswaef, ex-porte-parole de la Ligue des droits humains en Belgique, par ailleurs.
Ce dernier a déclaré hier lors de la manifestation qu'aucune trace n'avait été retrouvée dans le corps d'Ibrahima, après sond décès des suites d'une interpellation policière. Pour ce qui est de la qualification de "dealer" reprise par l'extrême-droite, elle semble venir de nulle part.
"On a dit à la famille que l'autopsie avait révélé une anomalie cardiaque et qu'il avait fait une crise cardiaque, mais on a aussi appris qu'il y aurait écrit dans le rapport d'autopsie que l'anomalie cardiaque ne peut pas expliquer à elle seule la cause de la mort", détaille Alexis Deswaef. "On devra encore questionner le légiste. Il a couru pour échapper au contrôle, mais c'était un joueur de foot de bon niveau."
Pas un mot sur le policier inculpé pour homicide involontaire
Voltaire ne précise pas qu'un policier est désormais suspect aux yeux du parquet qui s'occupe de l'enquête et qu'il est à ce jour inculpé d'homicide involontaire. Cet internaute préfère se concentrer sur les manifestants qui ont manifesté leur colère suite à cet événement tragique qu'est le décès d'un jeune homme de 23 ans.
Mettre la lumière sur la "délinquance" (mot repris régulièrement par ce courant politique classé à l'extrême-droite pour dénoncer une certaine jeunesse en colère) est une démarche typique.
Voltaire en a profité pour tenter de discréditer l'ensemble de la démarche des BlackLivesMatter, en montrant sur Twitter des images à charge contre les manifestants.