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Manifestation à Bruxelles contre les plans de mobilité Good Move et Good Living

Good move good living bruxelles manifestation

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Des comités citoyens locaux se mobilisent contre les plans de circulation Good Move et le projet de règlement d'urbanisme Good Living à Bruxelles. Cette manifestation, la première du genre, vise à donner de la visibilité à ces comités et à exprimer leurs préoccupations quant aux conséquences néfastes de ces politiques de mobilité sur les quartiers et les citoyens.

Les comités, composés de bénévoles, se sont formés dans les premières communes touchées par la mise en œuvre des plans Good Move, telles qu'Anderlecht, Forest, Jette, Ganshoren, Molenbeek et Schaerbeek. Cécile Vrignon, porte-parole du Comité non au plan Good Move à Forest, explique les raisons de la manifestation et les demandes des citoyens.

Dans une interview exclusive, Cécile Vrignon donne la parole aux comités citoyens qui s'opposent aux plans de circulation et d'urbanisme à Bruxelles. Elle met en avant leur besoin de visibilité et leur volonté de montrer qu'ils ne sont pas seuls dans leur opposition. Contrairement aux partisans des plans, ils ne bénéficient d'aucune subvention et ne disposent pas des ressources nécessaires pour mener des campagnes de communication massives dans les médias ou sur les réseaux sociaux.

"L'objectif principal de cette manifestation est de susciter l'attention des pouvoirs publics et des Bruxellois afin de montrer qu'ils ne sont pas seuls dans leur opposition aux plans Good Move et Good Living", affirme Cécile Vrignon. Les comités souhaitent démontrer qu'il est possible de choisir de ne pas tout accepter et d'agir contre des politiques qu'ils estiment néfastes pour une grande majorité de la population. Ils soulignent également la nécessité d'un dialogue constructif et inclusif pour trouver des solutions respectueuses de tous les citoyens.

"Les revendications des comités sont claires", ajoute Cécile Vrignon. Tout d'abord, ils demandent la suspension immédiate de la mise en œuvre du plan Good Move. Selon eux, les plans de circulation déjà mis en place ont entraîné des effets pervers tels que le report du trafic vers des rues déjà congestionnées ou autrefois calmes, une augmentation des embouteillages, du bruit, de la pollution et de l'insécurité pour les résidents et les usagers des rues concernées. Ils pointent également les conséquences négatives sur les commerçants, les services d'urgence et l'esthétique des quartiers.

Les comités envisagent une révision du concept de "mailles apaisées"

En outre, les comités demandent le rejet du plan Good Living, soulignant que son adoption entraînerait une suppression accrue de places de stationnement et une augmentation des prix de l'immobilier. Selon eux, cela rendrait Bruxelles invivable pour les classes populaires et une partie de la classe moyenne, favorisant uniquement les plus aisés et ignorant les contraintes auxquelles sont confrontés de nombreux Bruxellois, notamment ceux qui ne vivent pas à proximité de leur lieu de travail ou des écoles de leurs enfants.

Interrogés sur leurs actions futures, les comités citoyens déclarent avoir étudié en profondeur le plan Good Move, notamment en examinant l'effet d'évaporation du trafic sur lequel il repose. Ils estiment nécessaire de supprimer le concept de "mailles apaisées" qui limite la mobilité des citoyens dans des quartiers isolés. Ils soulignent qu'il est possible de réduire l'utilisation de la voiture, d'aménager des pistes cyclables et de créer des quartiers verts sans adopter une idéologie anti-voiture et sans déplacer les problèmes de circulation vers d'autres rues.

Les comités demandent une révision des politiques de mobilité

Les comités appellent également les élus à abandonner les consultations superficielles et à réellement impliquer les citoyens dans la conception et la construction de leur cadre de vie. Ils soutiennent que la mise en œuvre d'une politique de mobilité durable, efficace et socialement équitable ne peut se faire sans la participation active des Bruxellois.

"La manifestation du 11 juin prochain à 14h sur la place du Conseil à Anderlecht représente donc un appel à une révision des politiques de mobilité à Bruxelles, afin de trouver des solutions respectueuses de tous les citoyens et de garantir un cadre de vie de qualité pour l'ensemble de la population", conclut Cécile Vrignon. Les comités espèrent que cette mobilisation attirera l'attention des autorités et encouragera un dialogue ouvert pour construire ensemble l'avenir de la ville.

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