Cité24 l'avait mentionné dans un précédent article, le jour même de la manifestation en soutien au jeune Ibrahima. Ibrahima Barrie, est décédé ce 9 janvier en soirée, à l'âge de 23 ans, une heure et demie après avoir été arrêté par la police de Bruxelles-Nord. Une manifestation avait été organisé pour demander la justice pour Ibrahima. La tension était montée à la fin de celle-ci et une répression policière avait été filmée ici et là. L'un d'eux avait usé d'un flashball sur des riverains comme le montre cette vidéo.
L'affaire Ibrahima aux contours flous pose des questions, encore aujourd'hui. C'est d'ailleurs des réponses claires à celles-ci qu'avaient demandé les participants à la manifestation, ce mercredi 13 janvier, à Bruxelles. "Justice pour Ibrahima", avait été le mot d'ordre de bout en bout. L'avocat de la famille, Alexis Deswaef y était également.
En fin de cette manifestation, des tensions avaient été observées, ce qui avait donné lieu à des jets de pierre sur la police par les casseurs. Quelques violences policières et des arrestations de personnes pour "rébellion" ou "détérioration du mobilier urbain", ont été observés.
"Un usage non légitime pour cette situation" reconnait un syndicat de police
Un policier a, comme le montre la vidéo, fait usage d'une arme controversée. Sur ces images filmées du haut, on voit un policier, un fusil à air comprimé FN 303 en main, le pointer vers un jeune en train de courir à quelques mètres de lui. Avant de tirer plusieurs fois sur le jeune manifestant. Cette arme lance des balles en caoutchouc et est considérée comme "semi-létale".
Cité24 dans son live disponible ici avait couvert la scène en direct (18ème minute), ici il s'agit d'un autre angle de vue, avec davantage de recul.
Vincent Gilles, porte-parole du syndicat SLPF Police, a lui-même déclaré que l’article pénal qui porte sur la légitime défense ne devrait pas s’appliquer dans ce type de situation.
Il s'agit manifestement d'une violence policière, puisque il n'est pas possible de prétendre à la légitime défense. Les contours de la réplique policière autorise une proportionnalité dans la réponse. Ce n'est pas ce que l'on observe.
Par ailleurs, les flashballs font partie de la catégorie des armes qu'on nomme les "lanceurs de balles de défense" (ou "LBD") qui ont arraché des mains et crevé des yeux à des dizaines de personnes au cours des manifestations des Gilets Jaunes en France en 2018 et 2019.