Cité24 a obtenu plus d'informations sur la manière dont a opéré la police de la zone Nord de Bruxelles dans ce qu'on peut aujourd'hui appeler "l'affaire Ibrahima". Après l'arrestation d'Ibrahima (manifestement pour avoir filmé un contrôle non loin de la gare du Nord et pour non respect du couvre-feu bien qu'il semblerait qu'il ait été arrêté avant 22h), la police n'a alerté la famille à 2h30 du matin... pour annoncer son décès.
Comme nous en faisions état dans un précédent article, dans la soirée du 9 janvier, Ibrahima, jeune Bruxellois de 23 ans, est décédé à l'hôpital Saint-Jean, après une arrestation policière près de la Gare Du Nord.
La police ne s'est toujours pas prononcée sur les causes du décès ni sur les raisons pour lesquelles Ibrahima a été arrêté puisque filmer est un droit.
La police a attendu plusieurs heures avant de contacter la famille de la victime, vers 2h30 du matin, sans donner le nom de l'hôpital dans lequel le jeune se trouvait. La police a expliqué à la famille d'Ibrahima qu'il avait été interpellé pour non-respect du couvre-feu (bien que le bruit court qu'il n'était pas encore 22h), et qu'il avait fait un malaise.
Fait étrange : à l'hôpital Saint-Jean, les médecins ont expliqué à la famille qu'il avait plusieurs hématomes sur le corps et qu'il était mort d'un arrêt cardiaque. Ibrahima était en bonne santé physique d'après sa famille, il est peu probable qu'une crise cardiaque l'ait secoué sans raison, ajoute la sœur d'Ibrahima. La question de la violence policière peut se poser, car les précédents existent, notamment ce qui est arrivé à Lamine, chez lui.
Le parquet de Bruxelles a requis l’accomplissement de différents devoirs d’enquête, notamment de l'analyse des images de vidéosurveillance, tant au commissariat que sur les lieux de l'interpellation. Un médecin-légiste a également été désigné pour une autopsie ainsi qu'une toxicologie.
L’enquête est en cours pour déterminer les circonstances exactes ayant entouré le décès de ce jeune homme.