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Schaerbeek : des citoyens disent non au plan Good Move lors d’un Conseil communal (VIDÉO)

Conseil Communal plan good move Schaerbeek

Conseil Communal plan good move Schaerbeek

Ça a remué, ce mercredi 28 septembre au cours de la séance hebdomadaire du Conseil communal de Schaerbeek, à Bruxelles. En effet, des citoyens sont venus afficher ouvertement aux élus communaux leur désapprobation du nouveau plan Good Move, cette reconfiguration de la circulation automobile qui fait tant parler d’elle depuis cet été.

Ils étaient plusieurs dizaines à s’être rendus sur place, s’étant réunis à l’appel du comité "Stop au plan Good Move à Schaerbeek". La tension était palpable. Toutefois, les citoyens ont pu obtenir la non-validation d’un certain nombre de points, comme l’a expliqué un de ses membres, Ömer Yiğit. Néanmoins, Yusuf Yildiz (Les Engagés, ex-cdH), conseiller communal qui a porté la parole de ces citoyens, s’est vu l’objet d’une plainte en justice dans ce cadre.

Le plan "Good Move" est une modification des voies de circulation empruntables par les automobilistes en Région bruxelloise. Il a été instauré cet été 2022 par les autorités en charge, à savoir le gouvernement bruxellois. Ce plan a introduit un certain nombre de changements dans les rues et avenues, en plaçant de nouveaux panneaux de sens interdit ou de déviation. L’objectif affiché était « d’être plus écologique » et de « favoriser la mobilité douce et les transports en commun ».

Toutefois, des citoyens ont émis des doutes quant à l’efficacité de ce plan. D’autres l’ont drastiquement critiqué et s’y sont opposés avec fermeté. Cela a été le cas à Cureghem et dans le centre-ville de Bruxelles, mais aussi dans la commune de Schaerbeek, également impactée. C’est ainsi qu’ils ont décidé de passer à l’action et de le faire savoir aux élus.

Plus de 1 300 signatures à la pétition

Marianne Koplewicze, une citoyenne de Schaerbeek concernée et membre du comité "Stop au plan Good Move", a lancée une pétition en ligne contre ce nouveau plan « Good Move », qu’ils ont aussi renommé ironiquement « Bad Move ». Elle a récoltée à ce jour plus de 1 302 signatures.

Cette pétition a par conséquent été adressée à la bourgmestre de la commune, Cécile Jodogne (Défi), ainsi qu'à l'échevine de la mobilité Adelheid Byttebier (Groen).

Marianne Koplewicze explique « Qu'il n'y a eu aucune négociation préalable, c'est le point commun de ce projet qui est un désastre, d'un point de vue strictement écologique et un mépris de classe éhonté ». Elle signale au sujet de la pétition qu'elle a lancée « Dépassé les 1000 signature sans avoir battu pavé, ça en dit long sur le mécontentement des Schaerbeekois ». Elle ajoute que « ce n'est qu'un début, car il faut revoir cette écologie punitive et contre productive pour le climat ».

Les citoyens donnent leur point de vue au Conseil communal schaerbeekois

Ce mercredi 28 septembre, plusieurs dizaines de personnes sont donc venues « rendre visite » au Conseil communal. Ils venaient montrer leur désaccord face au plan Good Move. Ils faisaient partie du comité "Stop au plan Good Move".

Ömer Yiğit, qui est aussi un des membres de ce comité, a déclaré : « ça a déménagé au Conseil hier. La pression populaire, ils l’ont bien sentie cette fois-ci ! ». Des propositions n’ont en effet pas obtenu la majorité des votes au Conseil communal, notamment sur la sectorisation des cartes riverains ou sur le temps de parking (qui reste donc à 2 heures par véhicule).

Par ailleurs, ces protestations n’ont pas été sans conséquence. Un conseiller communal (Les Engagés, ex-cdH), Yusuf Yildiz, s’est vu visé par une plainte. Elle ne concernait pas ce point, comme il l’a expliqué sur Facebook, mais plutôt le vote sur l’abattage rituel, que ce dernier avait filmé. Tout ceci montre bien la tension qu’il y avait ce mercredi.

Quid des pro-Good Move à Schaerbeek ?

Nous avons vu l’action des anti-Good Move, ce 28 septembre lors de la séance du Conseil communal de Schaerbeek. Toutefois, il existe aussi certains Schaerbeekois qui soutiennent le plan Good Move. C’est le cas, par exemple, du fondateur du site parodique Nordpresse, à savoir Vincent Flibustier.

Ce dernier a déclaré : « Ce plan a pour but de dégager les bagnoles des rues pour en faire des endroits où on peut vivre et où les bagnoles ne sont pas reines et c’est très bien comme ça ».

Il a ajouté : « Je suis dans une colère noire de voir cette contestation stupide arriver à Schaerbeek ».

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