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Une nouvelle loi autorise les agents Frontex à effectuer des contrôles et des escortes aux frontières belges

Le Conseil des ministres a approuvé ce vendredi 26 avril 2024 un projet de loi visant à étendre les compétences du personnel de Frontex pour effectuer des contrôles aux frontières belges et escorter des retours forcés d'étrangers. Cette décision inquiète de nombreux défenseurs des droits des migrants et sur le responsabilité de l'agence européenne.

Selon le texte approuvé, les agents de Frontex pourront désormais participer aux opérations de contrôle aux frontières belges, ainsi qu'aux escortes de personnes faisant l'objet d'un retour forcé. Cette initiative s'inscrit dans le cadre d'une collaboration renforcée entre la Belgique et Frontex pour assurer la gestion et la sécurité des frontières de l'Union
européenne.

Cependant, cette extension des pouvoirs de Frontex soulève des préoccupations quant à l'application des normes de droits de l'homme et des procédures légales dans les opérations de retour. Des organisations de défense des droits humains ont exprimé leurs inquiétudes quant au risque de violations des droits des migrants et demandeurs d'asile.

Militarisation croissante ?

La ministre de l'Intérieur, Annelies Jan Louisa Verlinden (CD&V) a soulignée que "Cette mesure renforce la coopération européenne en matière de gestion des frontières et contribue à garantir la sécurité et l'ordre public". Elle a également affirmé que "des garanties strictes seront mises en place pour protéger les droits fondamentaux des personnes concernées".

Les partisans de cette initiative mettent en avant la nécessité de renforcer les contrôles aux frontières pour faire face aux défis de la migration et de la sécurité. En outre, les critiques soulignent que cette expansion des pouvoirs de Frontex pourrait conduire à une militarisation croissante des frontières européennes et à une diminution des garanties légales pour les migrants.

Cette décision, qui doit encore être examinée par le Parlement belge, continuera à susciter des débats animés sur la manière dont l'UE gère les flux migratoires et protège les droits des personnes en situation de vulnérabilité.

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