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Vive opposition aux nouveaux aménagements du pont Marchant à Anderlecht

Pont Pierre Marchant à Anderlecht.

Pont Pierre Marchant à Anderlecht.

Construit dans les années 30, le pont Marchant a été fermé à la circulation automobile fin 2014 pour des raisons de sécurité. En octobre dernier, suite à un incendie, l’accès a été totalement interdit. En marge de cette fermeture prévoyant une reconstruction à venir, une pétition rassemblant plus de 993 signatures en moins de 4 jours et prônant l’ouverture du Pont, a été lancée par le Comité Non au Plan Good Move. Cité 24 vous dévoile tout.

Le projet d'aménagement du pont Marchant alimente les inquiétudes à Anderlecht. Sur les réseaux sociaux Sofia Bennani (Les Engagés) demande à la ministre de la Mobilité, « d’arrêter de délirer avec Anderlecht. La conseillère communale ajoute, « Elle construit un vrai problème de cohésion dans notre commune ».

Côté Parti Socialiste, Lotfi Mostefa, qui s’était déjà fait remarquer pour son opposition au plan Good Move, y va de son commentaire sur Facebook : « Le pont doit continuer de permettre la circulation de 4-roues motorisés. Non à l’isolement des Anderlechtois.” Même l’ancien bourgmestre Eric Tomas (PS) a réagi sur le réseau social : « Le pont Marchant doit être reconstruit en n’excluant aucun mode de déplacement : piétons, cyclistes, automobilistes et usagers des transports en commun. C’est évident…».

Enfin, l’échevin Alain Kestemont (Défi) déclare que « Le pont doit rester ouvert à TOUS les usagers. Il en va certes de l’activité économique et de l’emploi mais aussi de l’accessibilité des quartiers concernés à la gare du midi et au centre historique d’Anderlecht ». Visiblement, Ecolo se retrouve une nouvelle fois seul dans sa majorité sur un dossier mobilité.

Une pétition pour l’ouverture du pont à tous sans exception

Une pétition a été lancée ce dimanche matin par le comité Non au plan Good Move pour demander l’ouverture du pont Pierre Marchant aux voitures, atteint plus de 993 signataires. Le comité déclare, « Nous sommes pour l’ouverture de ce pont Marchant à tous sans exception (piétons, cyclistes, voitures, services de secours, Stib, motos, taxis…). Nous ne comprenons pas ces décisions absurdes avec une idéologie punitive pour les Bruxellois.

Le comité ajoute, « Cet axe permet une jonction entre les deux rives du Canal. La majorité anderlechtoise ainsi que l’opposition, excepté à nouveau Ecolo-Groen, souhaite également l’ouverture de ce pont à tous les modes de transport. Il est inconcevable de créer des clivages entre les citoyens et de dicter ainsi une vision minoritaire à des dizaines de milliers de Bruxellois ». Une communication contestant ouvertement les aménagements administrés par la Région bruxelloise et revendiquant : « L’ouverture prochaine de ce Pont Marchant à tous les modes de transports. »

Selon les membres du comité, l’enclavement de cet espace pourrait représenter une erreur monumentale de la région du fait de la densification future de la zone qui connaîtra des aménagements importants. Toujours selon le communiqué du comité, le futur plan impactera ostensiblement le quotidien des habitants anderlechtois et participera à faire resurgir le “traumatisme“ du Good Move.

Problèmes de concertation, clivage entre automobiliste et les autres modes

L’échevine en charge de la mobilité anderlechtoise, Suzanne-Muller Hubsch (Groen), chercherait selon eux à imposer une logique d’implémentation similaire à celle du plan de mobilité Good Move, en « créant un environnement hostile aux voitures et en réduisant l’espace de circulation, afin de forcer, un changement de mode, le fameux shift modal, dont parlait Bart Dhondt ».

Le comité termine sa communication, par une proposition visant à éclairer la construction des politiques publiques par les liens d’interdépendance entre les habitants d’une zone territoriale donnée : « Cet espace public doit tenir compte de l’ensemble des liens de dépendance dont vivent les habitants d’un quartier mais aussi les personnes qui y travaillent ou y passent : les commerces, les trajets pour conduire les enfants à l’école, les personnes âgées et les aidants proches, l’approvisionnement, les infrastructures, etc. ».

Une pétition pour soutenir les nouveaux plans

Une pétition en faveur du projet et réunissant 1827 signatures jusqu'à présent, est également en ligne depuis plus de trois semaines. Cette pétition milite pour un « espace public pour la communauté locale où les gens se rencontrent, jouent et jouissent d'une vue paisible sur le canal ».

Les auteurs, Surlepont Brussels, y « remercient les élu·e·s bruxellois·es qui reconnaissent le potentiel du pont Pierre Marchant et soumettent ce projet ». En ajoutant, « Cela permettra à tout le monde de continuer à utiliser le pont comme : un point de vue iconique, un espace pour les rencontres et corridor vert, reliant les deux rives du canal par une mobilité active. »

L’enquête publique portant sur le projet prendra fin le 7 février 2023.

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