La bataille pour la justice en faveur de Mathis et de sa mère, Rita, prend une tournure encore plus sombre à la suite du refus persistant de déposer une plainte dans un commissariat de police. Le Comité de soutien à Mathis et sa mère Rita, qui mène la charge pour la reconnaissance de leurs droits en tant que victimes, a exprimé son indignation dans un communiqué.
Dans une nouvelle révélation troublante concernant l'affaire Mathis, la mère du jeune garçon a exigé de la police de Châtelet un document attestant sa tentative de dépôt de plainte, document qu'elle a bien reçu, mais la police a refusé de prendre sa plainte.
D'après le Comité de soutien, la police de Châtelet déclare, "Ici on acte pas, parce que ça marche pas comme ça, on actera pas ici une plainte contre nos collègues, c'est le comité P qui se chargera de l'intervention des collègues." Il ajoute également que "Il y a déjà un dossier en cours au parquet. Au moment où madame (la mère de Mathis, ndlr) sera entendue par la zone de police locale Germinalt, à ce moment, il sera loisible à Germinalt d'effectuer cela."
Indignation et colère croissantes
Ces révélations soulèvent des questions cruciales sur la manière dont les plaintes sont traitées et si les responsabilités sont correctement attribuées dans cette affaire. Les militants anti-racistes, le Comité de soutien à Mathis et de nombreux membres de la société demandent instamment que la justice soit rendue équitablement et que les droits fondamentaux de déposer plainte ne soient pas entravés par des considérations politiques.
La situation continue de susciter l'indignation et la colère, et la bataille pour la justice en faveur de Mathis et de sa mère Rita reste inlassable. La demande d'une enquête approfondie et transparente sur ce dossier devient de plus en plus pressante.
De plus, hier, lors d'une interpellation au Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles (FWB), la ministre de l’Éducation de la Fédération, Caroline Désir (PS), a encouragé la mère de Mathis à exercer son droit de déposer plainte, mettant en avant l'importance de préserver les droits fondamentaux dans cette affaire en cours. Cependant, c'était sans compter sur la faiblesse persistante de l'état de droit en Belgique.
Une cagnotte solidaire est active pour soutenir Mathis et sa famille dans leur long combat juridique, afin de se constituer partie civile et construire le statut de victime qu'il leur est généralement dénié dans ce type d'affaire.