La bande annonce du film documentaire "Ceci n'est pas un complot" circule beaucoup sur la toile. Et elle fait de plus en plus parler d'elle. Ce que ce film veut montrer est le rôle des médias dans la perception des gens (toi, moi, nous tou-te-s) par rapport à la pandémie du covid. La thèse de la bande annonce (et du film) est que les médias (belges francophones) ont joué un rôle dans la peur collective. Il s'en serait suivi une perte de l'esprit critique face la situation.
Le film est disponible en intégralité en bas de l'article.
"Ceci n'est pas un complot" est un film documentaire. Sa bande annonce n'est pas passé inaperçue lorsqu'elle a été postée sur internet. Très vite, elle a rencontré un certain succès.
Ce documentaire a été réalisé par Bernard Crutzen, produit par Zistoires srl. Il se concentre sur les médias belges francophones (surtout ceux avec une large audience, comme la RTBF ou RTL).
Il entre en profondeur dans le traitement médiatique de la pandémie du covid depuis un an en Belgique. Son sous-titre est d'ailleurs : "comment les médias racontent le Covid".
Analyse de ce qu'ont dit (et tu) les médias sur le covid
Il faut préciser que ce documentaire n'est pas de la même trempe que le film Hold up (dont une sortie est prévue le 13 février). Il n'évoque donc pas, lui, la partie médicale stricto sensu de la pandémie. Seulement médiatique.
Le réalisateur du film a scruté et noté ce que disaient les médias belges francophones sur la pandémie du covid. Il a fait cela pendant 9 mois. Bernard Crutzen est alors arrivé à ce constat : les médias ont participé à la crispation de la population autour de la pandémie du covid.
"On a sacrifié la liberté de penser"
Parmi les intervenants, on trouve la professeure retraitée de l'ULB Anne Morelli. Elle déclare dans ce docu : "Comme dans toute les situations de guerre, on a sacrifié la liberté de penser".
Le fait d'avoir activé les mécanismes de peur a permis à la population "d'accepter tout et n'importe quoi", déclare pour sa part le docteur Pascal Sacré.
Caroline Vandermeeren, docteur en biotechnologie, ajoute un autre mécanisme qu'elle résume ainsi : "Tout le monde qui n'est pas d'accord avec nous est complotiste ou est mauvais". Pour elle, nombre de médias ont été pris au dépourvu, surtout au début, et n'ont fait qu'être des "perroquets" de ce qui était dit par le politique notamment. Pour l'anthropologue de l'UCL Jacinthe Mazzocchetti : "le mot de complotiste est parfois utilisé pour éteindre toute pensée critique".
Le film est disponible en intégralité ci-dessous.
