Les parents de la petite Mawda, Perhast et Shamden Shawri, ont été drégularisés en Belgique e manière définitive, le jour même du prononcé du jugement du policier auteur du tir, du chauffeur de la camionnette et le passeur sont jugés devant le tribunal correctionnel de Mons. Leur régularisation a eu lieu en décembre dernier, d'après une information de Belga ce vendredi matin. Le policier a écopé d'une condamnation d'un an de prison avec sursis, le chauffeur de 4 ans ferme. Ce contraste en a indigné beaucoup.
Jusqu’alors, ils avaient un droit de séjour temporaire, qui devait être renouvelé chaque année. A l’époque cette régularisation humanitaire temporaire avait été octroyée pour leur permettre de suivre l’enquête judiciaire. Le jugement du procès est attendu ce vendredi 12 février.
Le cabinet du secrétaire d’Etat à l’Asile et à la Migration, Sammy Mahdi (CD&V), a estimé, contrairement à son prédécesseur Théo Francken (N-VA), que les parents de Mawda pouvaient bénéficier d’un titre de séjour permanent en Belgique, là où est enterrée leur fille.
La nuit du 16 au 17 juillet 2018, Mawda, fillette kurde irakienne, âgée de 2 ans, a été tuée d'un coup de feu policier lors d'une course-poursuite entre la police et un véhicule transportant des migrants sur l'autoroute E42. Les responsabilités de ce drame seront déterminées par le jugement du procès ce vendredi. Un verdict très attendu, trois ans après les faits.
De la prison contre le policier tireur ?
Le ministère public a requis une peine d'un an de prison avec sursis contre le policier qui a tiré en direction de la camionnette, qui roulait avec une vingtaine de migrants à l'arrière, dont des enfants. Selon le médecin légiste et l'expert en balistique, la petite Mawda se trouvait à l'avant du véhicule au moment du tir.
Le policier tireur est le seul qui a usé de son arme
"Aucun élément dans ce dossier ne prouve que le policier aurait voulu attenter à la vie d'autrui. Je ne peux pas démontrer qu'il était animé de l'intention de tuer ou qu'il avait consciemment accepté ce risque." Toutefois, la question de la prévisibilité, contestée par le prévenu, ne fait pas de doute, a déclaré la magistrate. "Il a décidé d'avoir recours à une pratique déconseillée, la nuit, à vitesse excessive, proscrite. Aucun autre policier n'aurait adopté une telle attitude et, d'ailleurs, aucun autre policier n'a fait usage de son arme."
Un rassemblement est prévu devant le tribunal ce vendredi pour "protester contre le racisme bien ancré, l'impunité policière et l'injustice", annonce le Comité Mawda - Justice et Vérité.