Les mesures sanitaires sont diverses dans différents pays d'Europe et au-delà. L'Autriche est celui qui a appliqué les normes les plus drastiques, avec son confinement généralisé et sa vaccination obligatoire. Mais qu'en est-il des autres ? Voici un petit tour d'horizon des différentes règles en matière de lutte contre les contaminations au covid en Europe et ailleurs. Et plus précisément concernant le cas des non vaccinés.
Outre l'Autriche et ses décisions de confinement global pour tous et son imposition vaccinale pour 2022, qu'en est-il ailleurs ? C'est ce que nous allons voir par un coup de projecteur rapide sur les autres pays et leurs normes sanitaires contre la circulation du coronavirus. Une question plus particulière nous intéresse ici : les normes sanitaires imposées spécifiquement aux non vaccinés.
Ces mesures ne sont pas toutes identiques mais certaines reviennent plus régulièrement d'un pays européen à l'autre.
Lettonie : "Pas vacciné ? Vous êtes viré"
La Lettonie est un des pays qui a le taux de vaccination complète le plus bas de toute l'Union européenne. Ainsi, à l'instar de l'Autriche, ce pays balte a décidé d'agir fermement. Les employeurs lettons sont à présent dans l'obligation de licencier leurs membres du personnel qui refusent de se faire vacciner.
Un employé non vacciné pourra être mis en congé forcé durant 3 mois. Pendant ce temps, il ne sera pas payé. Au bout de cette période, s'il n'est pas vacciné, il sera définitivement renvoyé. Comme compensation, il n'aura droit qu'à un mois d'indemnité.
Pour ce qui est des élus politiques, ils devront disposer d'un certificat de vaccination ou d'une preuve de leur guérison. Sans cela, ils seront démis de leurs mandats et fonctions, sans aucun salaire jusqu'à ce qu'ils aient fait leur vaccin.
Allemagne : "Pas de vaccin, pas de loisirs"
En Allemagne, c'est quelque peu différent. C'est sur les loisirs qu'on s'est notamment concentré.
Différents États (Landers) allemands ont opté pour la réintroduction de restrictions sanitaires pour les non vaccinés.
Ce lundi, par exemple, sera interdit l'accès aux restaurants sans terrasse à Berlin. Mais aussi aux bars, salles de sport et salons de coiffure de la ville. Le ministre allemand de la Santé a déclaré que c'était pour "éviter une saturation des hôpitaux". "Ce n'est pas du harcèlement", a-t-il ajouté.
Pays-Bas : "Confinement partiel pour 3 semaines... mais plus long pour les non vaccinés"
Aux Pays-Bas, c'est un peu à mi-chemin entre l'Allemagne et l'Autriche. En effet, il s'agit d'un confinement partiel qui est appliqué ici. Il ne durera que 3 semaines mais, après ce délai, ce ne seront que les vaccinés qui pourront sortir. Les non vaccinés devront rester chez eux plus longtemps.
De plus, le gouvernement hollandais va restreindre l'accès aux restaurants, lieux de loisir aux seuls vaccinés, aux testés négatifs et aux guéris récents du covid.
Singapour : "Pas vacciné ? Il va falloir payer plein pot pour les soins"
Pour ce qui est de Singapour en Asie, le ministère de la Santé a sévi, également. En effet, les malades du covid non vaccinés devront payer jusqu'à 25.000 dollars singapouriens pour leurs soins (environ 16.000 euros).
Deux exceptions sont prévues, néanmoins. Les enfants de moins de 12 ans non vaccinés et les non vaccinés pour raison médicale n'y seront pas soumis. Cette règle sera d'application dès le 8 décembre dans ce pays.
85% de sa population complètement vaccinée, Singapour a l’un des taux de vaccination les plus élevés au monde (85% de sa population). Toutefois, le variant Delta fait augmenter les contaminations de manière sensible.
« Les personnes qui ne sont pas vaccinées représentent une majorité conséquente de ceux qui ont besoin de soins intensifs, et contribuent de façon disproportionnée à la pression sur nos infrastructures sanitaires. » C'est ce qu'a dit le ministère singapourien de la Santé, il y a quelques jours.