L'Agence européenne des médicaments (EMA) qui dépend de l'Union Européenne a incité ses Etats membres à se tenir prudents vis-à-vis du vaccin russe. Spoutnik V, comme il se nomme, doit encore être vérifié, en termes de sécurité et d'efficacité, contre la maladie du coronavirus qui sévit depuis un an maintenant.
Ce dimanche 7 mars, l'Agence européenne des médicaments (EMA), par la voix d'une une haute représentante a évoqué le cas du vaccin russe. L'EMA a incité les pays membres de l'Union européenne à s'abstenir d'approuver l'utilisation de Spoutnik V. Et ce, le temps que elle vérifie la sécurité et l'efficacité de ce vaccin russe contre le covid-19.
Par ailleurs, la présidente du conseil d'administration de l'EMA, Christa Wirthumer-Hoche a aussi pris la parole sur ce point. C'était lors d'une émission de débat sur la chaîne autrichienne ORF. Elle a déclaré : "Nous avons besoin de documents que nous pouvons examiner. Nous n'avons pas non plus pour le moment de données (...) sur les personnes vaccinées.". Puis elle a ajouté : "Il y a une inconnue. C'est la raison pour laquelle je déconseille d'attribuer une autorisation nationale en urgence".
Spoutnik V déjà approuvé dans 3 pays de l'UE
En outre, Wirthumer-Hoche a dit : "Nous pourrons avoir Spoutnik V sur le marché à l'avenir lorsque les données appropriées auront été étudiées. L'examen en temps réel a désormais commencé à l'EMA".
Le vaccin Spoutnik V a déjà été approuvé ou est en cours d'homologation dans trois pays membres de l'UE. Il s'agit de la Hongrie, la Slovaquie et la République tchèque. Des représentants de l'UE ont indiqué par le passé que Bruxelles pourrait entamer les négociations sur le vaccin si au moins quatre États membres en faisaient la demande. Il n'en reste donc plus qu'un. L'enjeu est gros.
Par ailleurs, en France, un autre traitement que le vaccin est à ce jour en phase de tests. Il s'agit du traitement par anti-corps.