Cela fait aujourd'hui un an que le confinement a été imposé en Belgique. La crise sanitaire avait touché durement le plat pays, comme tous les autres en Europe et ailleurs. En un an, on note 231.000 "PV sanitaires" qui ont été faits plus de par la police "pour non respect des mesures anti-covid". De nombreuses violences policières d'autre part ont aussi été notées depuis un an.
Le chiffre semble énorme : 231.000 PV ont été remis par les forces de police de toute la Belgique. Les mesures sanitaires ont beaucoup évolué en un an. Le port du masque, la limitation des contacts autorisés par logement et par personne, les couvre-feu aux heures changeantes, les confinements et leur modalité.... Tout cela a beaucoup varié au fil des 12 derniers mois.
Il faut dire que 28 millions de véhicules ont été contrôlés en 2020. Sans compter tous les contrôles des piétons et autres.
231.670 PV sanitaires précisément
Ces mesures, si elles ne sont pas respectées, font l’objet de procès-verbaux de la part de la police. La police fédérale a déclaré : “Entre le 14 mars 2020 et le 8 mars 2021, 231.670 PV ont été rédigés pour des infractions sur les différentes mesures : 71.353 pour non respect de l’interdiction de rassemblement, 58.340 pour non-respect de l‘interdiction de déplacement ce qui comprend les déplacements non-essentiels pendant le couvre-feu et les contrôles aux frontières.
Elle a ajouté : "En outre, 22.272 PV ont été dressés pour non-respect du port du masque buccal et 11.565 autres pour non-respect des règles de distanciation sociale".
Un quart sont classées sans suite
Selon les procureurs généraux, plus de 50% de ces dossiers se clôture par une transaction immédiate. Dans 10% des cas par contre, cela se passe devant un tribunal. Au total, il y a eu 20.572 citations à comparaître depuis le début de la crise en mars 2020). Et 25% des infractions sont classées sans suite. La question est posée de savoir si ce quart justifiait un PV.
Des zones de police ont déclaré qu'elles optent plus pour le dialogue et le rappel à l'ordre. Ce n'est pas toujours ce qui a été ressenti par les gens, d'après des témoignages sur les réseaux.
En outre en Belgique, à Bruxelles plus particulièrement mais pas uniquement, des violences policières ont été dénoncées. Elles n'étaient pas forcément liées au covid (comme pour Ibrahima, tué par la police, ou pour Ilias Abbedou, mort en cellule) mais font partie d'un climat que certains disent préoccupant pour les libertés publiques et individuelles.