Pas moins de 185 zones de police en Belgique ont monté le ton, ce matin. Elles ont annoncé qu'elles allaient faire grève, le 1er décembre prochain. Le président du syndicat SLFP Police a tenu à être clair, sur les ondes de DH Radio, ce matin du 9 novembre. La raison de cette annonce de grève est avant tout d'ordre financier et salarial.
Vincent Gilles a été interviewé ce matin du mardi 9 novembre sur les ondes de DH Radio. En tant que président du syndicat SLFP Police, il a fait passer un message. "On ne peut pas interdire aux policiers et aux policières de faire grève".
Grève de 185 zones de police prévue le 1er décembre prochain
Les paroles du président du syndicat SLFP Police, Vincent Gilles, seront, en effet, suivies d'actes. Le 1er décembre prochain, une grève des fonctionnaires de police aura lieu. Le nombre de zones de police qui n'effectueront pas leurs missions ce jour-là est, somme toute, assez conséquent. En effet, pas moins de 185 zones sont concernées.
La raison de la grève est avant tout d'ordre financier et salarial. Le président du syndicat SLFP Police l'a réitéré, ce matin, à la radio. Les policiers n'ont pas eu de revalorisation de leur barème salarial depuis l'année 2001.
"Nous demandons 1650 euros de salaire, hors prime"
"Actuellement, un policier sortant de l'académie touche 1500-1550 euros net, hors primes." C'est ce qu'a expliqué Vincent Gilles. "Nous voudrions avoir 1650 euros."
Les relations entre forces de l'ordre, via leurs syndicats, et les responsables politiques ne sont guère bonnes, d'après Vincent Gilles. C'est la ministre de l'Intérieur Annelies Verlinden, en tant que responsable de la police, qui est particulièrement visée, outre le Premier ministre Alexander De Croo.
"[Les relations avec la ministre Verlinden] sont extrêmement mauvaises. Au fil des mois qui viennent de se dérouler, elle a inscrit elle-même les négociations et a offert beaucoup d'espoir. Et depuis février, elle est en train de tuer cet espoir. Dans l'accord de gouvernement, il est inscrit qu'il faut améliorer l'attractivité du métier de policier. Cela passe donc par les barèmes." C'est ce qu'a ajouté le président de la SLFP Police.
Vincent Gilles a salué Marc De Mesmaeker, le commissaire général de la police fédérale, "pour avoir mis les problèmes sur la table".
Violences policières
Par ailleurs, les relations entre police et population sont ternies, à l'heure actuelle. Des cas répétés de violences policières, ayant parfois été jusqu'au décès, sont à compter. On peut citer celui de Mawda, fillette de 2 ans tuée d'une balle dans la tête par le policier Victor-Manuel Jacinto. Il y a aussi ceux d'Ibrahima, Mehdi, Adil, Ilias Abedou ou encore Jozef Chovanec, pour ne citer que les plus récents.
Pendant la crise covid, un certain nombre ont été amenés à subir des abus policiers, aussi pour les amendes, parfois jugées abusives.
*Crédit image : DH Radio