Les ministres de l'Intérieur et de la Justice ont (enfin) décidé de sanctionner André Desenfants suite au dossier Chovanec, du nom de ce citoyen slovaque tué en février 2018 dans une cellule à l'aéroport de Charleroi.

D'abord, les deux ministres concernés avaient proposé une suspension de plusieurs semaines pour le directeur général de la police administrative, André Desenfants. Autrement dit, la quatrième sanction la plus sévère pour un policier pour un dossier qui avait l'objet d'une rétention policière d'informations pendant plus de deux ans.

Le directeur général André Desenfants avait contesté cette peine devant le conseil de discipline, en faisant citer notamment comme témoin l'actuel numéro un de la police, Marc De Mesmaeker.

Sans réelle surprise, la punition a été ramenée à une réduction du salaire brut durant deux mois. Ce qui signifie une perte de plus ou moins 1.500 euros brut, selon La Dernière Heure et Het Laaste Niews. Par ailleurs, la mention de cette sanction est inscrite dans le dossier de l'intéressé pendant 5 ans et bloque toute possibilité d'avancement.

Une diminution de salaire sur deux mois conjugué à l'impossibilité de prendre du galon sur cinq ans, c'est très peu cher payé pour le meurtre d'un citoyen innocent et n'aidera aucunement en finir avec l'impunité policière structurelle.