Après la France, puis hier la Belgique, c'est l'Italie qui s'est décidée à passer à la vitesse supérieure. Dès ce vendredi 15 octobre, le pass sanitaire est imposé dans tout le pays, au travail.

L'Italie a imposé le pass sanitaire (ou "Covid Safe Ticket" ou "CST") le même jour que la Belgique. Dès lors, les salariés de toute entreprise confondue et les fonctionnaires ne pourront plus entrer sur leur lieu de travail sans pass sanitaire.

Cela concerne tant le secteur privé que la fonction publique. Chaque membre du personnel devra apporter la preuve qu'il est "safe" au niveau du covid. C'est-à-dire qu'il est négatif.

Le vice-président de l’organisation patronale Confindustria Maurizio Stirpe estime qu'il s'agit d'une bonne solution. « Pour les entreprises et les travailleurs, le pass augmente la sécurité sur le lieu de travail et garantit la production », a-t-il déclaré.

Une mesure controversée aussi en Italie

Toutefois, l'avis de Maurizio Stirpe n'est pas partagé par tout le monde en Italie.

Le week-end passé, des milliers de personnes ont manifesté dans les rues de Rome pour protester contre l’introduction du pass obligatoire. Des affrontements avec la police avaient eu lieu mais cela n'a pas découragé une bonne partie des travailleurs italiens.

Les entreprises et les institutions publiques qui ne contrôlent pas leurs employés recevront des amendes jusqu’à 1.000 euros.

En outre, d'après les chiffres du ministère de la Santé italien, environ 80% de la population italienne de plus de 12 ans est complètement vaccinée. L’Italie, premier pays européen touché par l’épidémie en 2020, compte à ce jour 130.000 du fait du covid. La sévérité est donc de mise, insistent les autorités.

Des actions de protestation constatées

Dans le nord de l'Italie, une certaine colère s'est déjà manifestée publiquement. En effet, dans la ville de Trieste, un blocage du port a été fait. Les travailleurs protestent contre l'instauration de ce pass sanitaire.

Le trafic de fret est menacé car de nombreux chauffeurs routiers arrivant de pays d’Europe de l’Est et qui n’ont pas de pass sanitaire en ordre. C’est la raison pour laquelle une exception (temporaire) sera tolérée pour les camionneurs étrangers, selon les médias italiens.

On a pu lire sur le réseau social Twitter : "Nous ne sommes pas à vendre. À partir du 15 octobre, il y aura un blocus total du port si l'exigence du retrait passeport sanitaire obligatoire pour toutes les catégories des travailleurs n'est pas supprimée".

Par ailleurs, une autre manifestation a eu lieu dans la capitale italienne.