Un policier de la police fédérale de Belgique, a posté un message fort sur le réseau social Facebook. C'était ce jeudi 25 novembre en matinée. Ce fonctionnaire des forces de l'ordre, Éric Claessens, a écrit qu'il quittait la police : "Je ne suis plus policier dès ce 22 novembre". Il a été démis de ces fonctions. Ce dernier a, en outre, écrit qu'il allait rendre public un certain nombre de noms et de dossiers. "Je ne suis également plus tenu au secret professionnel."
Éric Claessens n'est à présent plus un fonctionnaire des forces de l'ordre de la zone de police fédérale en Belgique. L'ex-agent de police l'a fait savoir publiquement ce jeudi 25 novembre en fin de matinée.
Il a quitté ses fonctions trois jours plus tôt, à savoir le 22 novembre. C'est le lendemain de la manifestation contre les mesures sanitaires à Bruxelles, où l'on a pu voir l'extrême-droite à la manœuvre mais aussi une certaine répression policière.
Sur le réseau social Facebook, il n'y est pas allé par quatre chemins. "Je ne suis plus policier dès ce 22 novembre 2021. Je ne suis également plus tenu au secret professionnel."
Il est allé plus loin en disant qu'il n'allait pas se taire contre certains agissements de la police. "Les noms des indélicats vont être rendu public, et tous les dossiers !" Il est possible qu'il parle des responsables de violences policières ou d'autres faits.
"Courage aux collègues honnêtes dans la profession. Merci infiniment à tous ceux qui m'ont soutenu jusqu'à aujourd'hui. Je présente mes excuses aux familles des victimes de certains violents et corrompus dans la police. Je pensais naïvement que la justice ferait son travail." C'est ce qu'il a finalement déclaré, dans ce même message sur Facebook.
Grève de la faim et menaces de sa hiérarchie par le passé
Le désormais ancien policier fédéral belge avait déjà fait parler de lui dans le passé. En effet, Éric Claessens avait entrepris une grève de la faim. Son but était de dénoncer les comportements d'un certain nombre de ses collègues de profession.
En avril dernier, Éric Claessens avait dénoncé le harcèlement qu’il avait subi de la part de ses supérieurs hiérarchiques. Le policier avait déclaré au magazine Moustique ce qu'il subissait ainsi que les conséquences que le fait de ne plus se nourrir avait sur lui. "Au bout de cinq jours, j’ai fait une prise de sang. Les reins étaient touchés, j’ai dû boire beaucoup d’eau pour continuer."
"Il y a un moment, après le dixième jour, où le corps s’habitue et s’adapte. Mais plus les jours avancent, plus c’est compliqué. Ça abîme." C'est ce qu'il avait ajouté.
"Tu fermes ta gueule sinon tu vas avoir des problèmes”.
Éric Claessens raconte qu'on lui reprochait d’avoir récolté des témoignages de violences et des harcèlements subis par des policiers, infligés par leur hiérarchie ou par d’autres policiers. "Tu fermes ta gueule sinon tu vas avoir des problèmes" lui disait certains de ses anciens collègues. "Je me dis que ce n’est pas possible qu’on garde ça sous silence et j’en parle aux collègues autour de moi. Mais, plus j’en parle, plus je reçois des messages assez clairs me demandant de me taire."