Dans un restaurant de la ville de Linkebeek, en banlieue aisée de Bruxelles, un couple de restaurateurs, Dimitri et Mikaela, est soumis à une tension interne. En effet, depuis l'instauration du pass sanitaire (Covid Safe Ticket), le 1er novembre dernier, ils sont amenés à refuser des gens qu'ils connaissent dans leur établissement. "Nous craignons d'avoir une amende", expliquent-ils.
Mikaela et Dimitri, c'est un couple de restaurateurs dont l'établissement se trouve à Linkebeek, à proximité de Bruxelles. La crise sanitaire, bien sûr, les impacte à l'instar de toutes les professions de l'horeca.
Depuis l'instauration du pass sanitaire (Covid Safe Ticket) dans les restaurants, le 1er novembre dernier, ils sont soumis à des situations compliquées. C'est ce qu'ils ont expliqué par voie de presse au média RTL. La fréquentation de leur restaurant a drastiquement baissé. De plus, cela nuit à leurs relations et à la fidélité de leurs clients.
"C'est la catastrophe"
Entre le 15 octobre et le 1er novembre, le pass sanitaire (Covid Safe Ticket) était imposé seulement. Et comme Linkebeek est frontalière à Bruxelles, mais située en Région flamande, leur restaurant en a bénéficié.
Maintenant, le pass sanitaire est imposé partout. Le couple a vécu un ascenseur émotionnel. "On a observé une augmentation de la fréquentation dans notre établissement quand le pass sanitaire était en vigueur à Bruxelles (depuis le 15 octobre) et pas en Flandre. Maintenant il en faut un partout. C’est la catastrophe." C'est ce qu'a déclaré Mikaela, la restauratrice de Linkebeek.
Le couple de restaurateurs a expliqué que l'effet de cette nouvelle mesure sanitaire a été immédiat. L'imposition du Covid Safe Ticket (CST) sur tout le territoire belge a fait baisser les fréquentations dans leur restaurant "Au coeur bleu".
"Une perte de plus de 50% entre octobre et novembre"
La restauratrice Mikaela a expliqué que les recettes en novembre ont baissé de 50% par rapport à octobre. Pour eux, il est incontestable que c'est une conséquence directe de l'imposition du pass sanitaire.
Leur restaurant a 50 places. Pourtant, ce 19 novembre, ils n'ont eu de réservation que pour deux ou trois tables. "Cela fait trois semaines que ça dure", disent-ils.
Ils ont expliqué que les autres restaurants du quartier autour d'eux vivent des situations similaires.
Peur de l'amende
"Depuis qu’il y a le pass sanitaire, ce n’est pas full dans le quartier. On a vu directement une diminution du nombre de clients avec l’instauration de ce Covid Safe Ticket. L’effet a été immédiat. On refuse des gens, des clients qu’on connaît. On ne peut pas les accepter de peur d’avoir une amende." C'est ce qu'a déclaré la restauratrice. En effet, les amendes peuvent aller jusqu'à 2500 euros en cas de non contrôle du pass sanitaire par les restaurateurs (ou organisateurs d'événements).
"J’aurais préféré qu'on garde la distanciation sociale et les plexiglas dans lesquels on a investi. Je ne comprends pas la logique des différentes mesures." C'est qu'a déclaré pour finir Mikaela.