Le film Sound of Freedom, un thriller poignant basé sur une histoire vraie, secoue les États-Unis en suscitant des réactions divergentes au sein de la société. Selon un article du journal canadien La Presse, sorti il y a seulement deux semaines en Amérique du Nord, le long métrage a déjà surpassé des productions à gros budget au box-office, accumulant plus de 85,7 millions de dollars de bénéfices, soit six fois son coût de production, et faisant ainsi écho aux divisions idéologiques qui fragmentent le pays.
L'histoire relate le courageux sauvetage d'enfants victimes de trafic, une trame apparemment classique avec une morale consensuelle qui aurait dû rallier les foules. Cependant, dans une nation divisée, où les guerres culturelles s'intensifient, le film suscite des interrogations et des débats.
Les médias américains progressistes ont vivement critiqué le film, l'accusant d'être un outil de recrutement pour les groupes d'extrême droite et de promouvoir les théories complotistes associées à la mouvance QAnon, qui évoque l'existence d'un réseau mondial de trafic sexuel orchestré par une élite de pédophiles satanistes. En revanche, Sound of Freedom a été salué par les conservateurs, tandis que le public l'a accueilli très positivement.
Des Accusations et des Louanges
L'écrivain britannique Will Jordan a souligné dans sa critique positive du film, postée sur sa chaîne YouTube suivie par 1,8 million d'abonnés, que la réaction des médias traditionnels à l'égard du film est presque aussi fascinante que le film lui-même, car ils semblent déterminés à le détruire à tout prix. Il a également exprimé son étonnement que la mise en lumière d'un sujet aussi crucial que le trafic d'enfants ne suscite pas une approbation unanime.
Le film, dont le tournage a été financé en 2018 grâce à des fonds mexicains, est inspiré de l'histoire vraie de Tim Ballard, un ancien agent américain de la sécurité intérieure. En 2013, Ballard a fondé l'association Operation Underground Railroad pour porter secours aux enfants victimes des trafiquants sexuels en Colombie. Cette cause est devenue chère à de nombreux conservateurs, dont l'ancien président Donald Trump, qui organise une projection du film dans son club de golf du New Jersey.
Critiques et polémiques
Le distributeur du film, Angel Studios, se félicite de salles pleines partout dans le pays, grâce à un bouche-à-oreille incroyable. Cependant, Sound of Freedom fait face à des critiques sévères concernant sa représentation du trafic d'êtres humains et aux polémiques entourant l'acteur principal, Jim Caviezel, fervent catholique de 54 ans, qui a participé à plusieurs événements organisés par la mouvance d'extrême droite QAnon et soutient la théorie complotiste selon laquelle les élites pratiqueraient le prélèvement de sang sur des enfants pour se nourrir d'adrénochrome, une hormone qui aurait des propriétés anti-vieillissement.
De plus, l'homme qui a inspiré le film, Tim Ballard, a publiquement flirté avec une théorie largement réfutée selon laquelle une chaîne d'ameublement vendrait des enfants, et son association a été accusée d'exagérer son rôle dans certaines opérations de secours.
Contraste des réactions
Les réactions au film, positives ou négatives, mettent en évidence un clivage entre l'opinion de la presse traditionnelle et celle du public. Alors que le public lui a attribué un score parfait de 100 % sur le site Rotten Tomatoes et un A+ sur CinemaScore, la plupart des grands médias, tels que le New York Times ou le Guardian, l'ont critiqué pour sa proximité supposée avec QAnon ou pour son manque d'intérêt.
Rolling Stone qualifie le film de "profondément déprimant" en affirmant que de nombreux adultes absorberont le rêve de justicier dépeint par Sound of Freedom, se croyant ainsi mieux informés sur une crise civilisationnelle cachée. Cependant, certains voient dans ces critiques une certaine hypocrisie et pointent le soutien que les progressistes ont apporté à Mignonnes, un film français diffusé par Netflix en 2020, accusé d'hypersexualiser les jeunes filles.
Dans l'ensemble, Sound of Freedom continue de susciter des débats intenses, soulignant les divisions profondes qui traversent la société américaine et mettant en lumière la complexité de la lutte contre le trafic d'enfants, à la fois une cause noble et un terrain miné idéologique.
Le problème dans cette société est que on peut plus argumenter certain sujet, le trafic criminel d’ enfants existe bel et bien qui surclasse le trafic de drogue qui bénéficie des millions tout les ans…sous le silence assourdissant de nos journaliste ‘mainstream’ complice!. Mais bon, shhss! silence si non vous avez l’ étiquette d’ extrémiste!!!, continuons comme ca, ne vous inquiétez pas la pédocriminalité sera bientot accepter.
Alex