En 2024, la Belgique a connu une série de crises dans le marché de l’emploi. Près de 8 878 licenciements collectifs ont été annoncés au cours des neuf premiers mois. Ce chiffre, le plus élevé depuis 2011, dépasse largement les 5 315 licenciements de la même période l’année dernière.
Des entreprises emblématiques comme Audi Brussels (2 920 emplois supprimés), Barry Callebaut (479 emplois) et Ontex (489 emplois) sont au cœur de cette vague de licenciements.
La situation s'aggrave avec des entreprises comme Van Hool. Initialement, 1 100 postes étaient menacés, mais plus de 2 500 personnes ont finalement été licenciées, amplifiant la crise. Cette perturbation frappe durement les travailleurs proches de la retraite. Ayant cotisé durant des décennies, ces employés risquent maintenant de se retrouver dans une situation critique.
Perdre leur emploi à ce moment crucial pourrait les priver non seulement d’une pension complète, mais aussi de l’accès aux allocations chômage.
Un effet domino inquiétant
Avec une indemnité chômage limitée à deux ans, beaucoup pourraient être forcés d’accepter des emplois précaires, ou de continuer à travailler dans des conditions inférieures à leurs qualifications pour éviter le Revenu d’intégration sociale (RIS).
Audi Brussels, bien que majeure, n'est qu’une partie de la crise. L’annonce de fermetures chez Barry Callebaut, Ontex, et Van Hool révèle la fragilité de plusieurs secteurs industriels. Le secteur de la transformation du métal est le plus touché, avec 4 901 emplois menacés. D’autres secteurs, comme le textile (1 021 emplois), sont également en difficulté.
Le chômage de longue durée, un piège
Pour les travailleurs âgés, cette perte d’emploi pourrait entraîner un chômage prolongé. Avec des allocations limitées, ils risquent de rester inactifs jusqu’à la retraite, ou de devoir accepter des postes peu qualifiés.
Face à cette crise, des solutions doivent être envisagées pour protéger les travailleurs expérimentés. Il est urgent de prolonger les droits au chômage ou d’offrir des formations adaptées pour éviter que ces employés ne soient laissés pour compte.