Alors que la police montre parfois du zèle à faire respecter les règles de lutte contre la propagation du coronavirus, des fonctionnaires parmi ses rangs ont été pris la main dans le sac à ne pas les respecter. C'était au commissariat de Molenbeek (Bruxelles). Une photo a fait le tour des réseaux sociaux, montrant une "raclette party".
Une photo a beaucoup été partagée sur les réseaux sociaux ce week-end. On y voit environ dix policiers se faisant plaisir en mangeant une bonne raclette pour fêter Noël. Le problème est que cela est interdit par le gouvernement, dans le cadre des normes anti-covid que ces policiers ont été chargés de faire respecter.
C'est une avocate néerlandophone qui a posté l'image. Elle met le doigt là où ça fait mal pour l'institution policière et fait remarquer, selon ses mots, un "contraste saisissant avec tous les cas où la police entre dans des domiciles inviolables dans le cadre de 'lockdown parties', de dîners de Noël interdits à quatre, cinq ou six personnes et les contrôles en route s'il y a quatre personnes dans une voiture". Ce rassemblement policier soulève une question manifestement.
L'image n'est pas un fake
La juriste l'assure : "Certains prétendent que cette photo est une fake news ou date de l'année passée (...) J'ai reçu cette photo d'une source fiable et je n'ai à ce stade aucune raison de douter de sa véracité.". Des propos relayés par le journal Sudpresse. Un détail sur la photo tend à prouver qu'elle a été prise récemment et que les policiers ne respectaient donc pas les règles sanitaires en vigueur : l'un des agents porte à son avant-bras un masque buccal.
Par ailleurs, la zone de police Bruxelles Ouest a bien du reconnaître les faits. "Le chef de zone a immédiatement diligenté une enquête interne de laquelle il ressort qu’il s’agit de membres du personnel de la zone. Le département des enquêtes individuelles mènera une enquête approfondie sur les faits, indique-t-elle dans un communiqué ce dimanche. Au regard des règles sanitaires en application, des procès-verbaux Covid seront dressés à charge des participants."
La même zone craint pour son image et tente d'éteindre la polémique qui est née sur internet. Elle déclare qu'il est "navrant que la propagation d'une image puisse avoir un impact sur l'ensemble des autres membres du personnel. Le chef de corps rappelle que toute généralisation, jetant l’opprobre sur une frange restreinte de personnes et, cela, dans quelque domaine que ce soit, est néfaste pour l’organisation. Il rappelle donc son soutien et sa confiance en l’ensemble de ses membres du personnel", se désole la zone de police de Molenbeek.