À partir du 29 juillet, Carrefour lancera une nouvelle technologie de paiement dans son magasin Carrefour Market Paris Seine, situé dans le 6e arrondissement de Paris. En partenariat avec Ingenico, cette initiative viserait à simplifier et accélérer le processus de paiement grâce à l'empreinte palmaire.

Cette technologie repose sur la reconnaissance du schéma veineux de la paume de la main. Les clients volontaires enregistreront ce schéma via une borne dédiée, associant leur empreinte à leur carte bancaire. Une fois enregistrée, l'empreinte permettra de valider les achats en passant la main sur un terminal de paiement.

L'initiative vise à "fluidifier le passage en caisse et améliorer le parcours client", selon le groupe dirigé par Alexandre Bompard  comme le rapporte BFMTV. Carrefour met également en avant la sécurité dite élevée de ce mode de paiement, assurant la protection des données personnelles et bancaires.

Un test stratégique pendant les JO

Ingenico, leader mondial des solutions de paiement, est le partenaire technologique de ce projet. L'entreprise propose des transactions biométriques depuis plusieurs années en s'associant à Fujitsu en 2023 pour développer ce système de paiement par empreinte palmaire. 

Ingenico assure que "l'identification des veines de la paume est l'une des technologies biométriques les plus précises et sûres au monde". Cette méthode est considérée par la multinationale comme "moins intrusive et plus fiable que d'autres alternatives biométriques telles que les empreintes digitales et la reconnaissance faciale".

Carrefour, partenaire majeur des Jeux olympiques de Paris 2024, voit cette période comme une opportunité stratégique pour tester cette technologie sur ses clients. Le groupe espère ainsi les convaincre d'adopter ce nouveau moyen de paiement durant cet événement mondial.

Un mouvement mondial vers le paiement biométrique

Le supermarché Carrefour n'est pas le seul à explorer cette voie. Depuis l'été 2023, Amazon a également déployé ce service dans plus de 200 points de vente de Whole Foods aux États-Unis, favorisant les solutions de paiement biométriques.

Ce système préoccupe la Commission nationale de l'informatique et des libertés (CNIL). Elles soulignent que la collecte et le stockage des données biométriques posent des risques potentiels en matière de sécurité et de confidentialité. Ces organisations appellent à une vigilance accrue et à des garanties robustes pour s'assurer que ces données sensibles ne soient pas mal utilisées ou piratées, mettant en danger la vie privée des consommateurs.

L'introduction du paiement avec la main pourrait bien bousculer les habitudes de consommation en magasin. Alors que de nombreuses entreprises incitent leurs clients à utiliser des nouveaux mode de paiement électroniques, la question se pose : sommes-nous prêts à adopter ces nouvelles méthodes de paiement dans notre quotidien ?