"Ce qui me fait le plus de mal, c'est de ne pas pouvoir enterrer Lamine dignement." C'est ce qu'a déclaré le père de Lamine Bangoura, dans l'émission Dateline sur le plateau de Cité24. Lamine Bangoura, ce jeune qui avait été étouffé par des policiers en Belgique. Cela s'est produit dans l'appartement que la victime louait à l'époque, le 7 mai 2018, dans la ville de Roulers.
Dans l'émission Dateline de Cité24, la thématique du jour était ce qu'on appelle "L'affaire Lamine Bangoura". Pour comprendre de quoi il retourne, il faut se replonger plus de trois ans et demi en arrière. En effet, les faits se sont produits le 7 mai 2018 dans la ville de Roulers, en Région flamande en Belgique.
Les policiers étaient intervenus pour "non paiement de mensualités de son loyer".
Tout au long de l'émission, les dessous de l'affaire ont été soulevés. Il a été question des circonstances du décès du jeune, bien sûr. Lamine a été tué dans son appartement. Des policiers avaient maintenu une pression sur le thorax de Lamine Bangoura, ce qui avait entrainé son décès. Certains d'ailleurs l'avaient qualifié de "George Floyd belge".
Puis, il a été question de toute la procédure qui a suivi ce jour tragique. À savoir, l'impossibilité pour la famille de récupérer le corps de Lamine pour l'enterrer dignement.
Le père de la victime s'est exprimé dans la Dateline
L'invité central de la Dateline de ce 15 novembre a été le père de la victime, Jean-Pierre Bangoura. Cité 24 l'avait déjà rencontré le dimanche 7 novembre dernier, lors d'un rassemblement au square Patrice Lumumba, à Bruxelles. Une cinquantaine de personnes s'y étaient rassemblés pour demander la dignité restitution du corps de Lamine.
"Impossibilité d'enterrer Lamine"
Jean-Pierre Bangoura est revenu sur différents aspects de l'affaire mais il a insisté sur un point précis. Il s'agit de l'impossibilité d'enterrer son fils Lamine.
En effet, la famille de la victime est forcée de payer pour récupérer le corps. Les funérailles Islamiques Benhammou lui demandent de payer plus de 30.000 euros. Si cela n'est pas fait, la famille ne peut récupérer le corps. C'est d'ailleurs ce qui se passe. Raison pour laquelle le corps de Lamine est toujours en chambre froide.
Un regard sociologique
Outre Jean-Pierre Bangoura, deux autres invités ont pris la parole. Véronique Clette-Gakuba, chercheuse à l'Institut de sociologie de l'ULB, et membre du Comité Justice Pour Lamine, a donné son point de vue. Elle est revenue sur les violences policières plus généralement, et notamment sur le cas Lamine dont il est question.
Enfin, Anas Amara, permanent aux JOC Bruxelles et également membre du Comité Justice pour Lamine s'est exprimé, lui aussi, sur ces points.
Pour revoir l'émission complète, voir ci-dessous.