C'est un phénomène qui a, manifestement, plusieurs mois déjà. Des femmes, vêtues en tenues d'infirmières, sonnent aux portes "pour faire un test covid". Il n'en est en réalité rien. Le but de ces escrocs est de saisir les codes bancaires en présentant un boitier aux victimes. Puis, de partir avec la carte. Les victimes sont souvent âgées. C'est le cas de Jeanine, 82 ans, qui vit à Grâce-Hollogne, en province de Liège.
La pandémie du covid semble avoir été (et être toujours) une occasion de commettre des escroqueries. En Flandre (Belgique), un phénomène se répend : celui des fausses infirmières. Mais aussi en Wallonie.
Plusieurs dizaines de personnes (la plupart du temps âgées) en ont été victimes. Le mode opératoire de sonner aux portes et de prétendre être venues pour faire des tests covid.
En réalité, il n'en est rien. C'est le cas de Jeanine, qui vit à Grâce-Hollogne en province de Liège, Belgique.
Jeanine, 82 ans, en a été victime
D'habitude, Jeanine, par sécurité, n'ouvre pas aux inconnus. Là, elle l'a fait parce que ces fausses infirmières connaissaient son nom de famille. Il ne figure pourtant pas sur sa sonnette ni sur sa boîte aux lettres.
Les fausses infirmières ont ainsi pu entrer chez la vieille femme. Puis, elles lui ont promis un test covid, sous condition de paiement.
Jeanine a présenté sa carte bancaire dans un petit boîtier présenté par les infirmières. Jeanine a tapé son code bancaire. C'est ainsi qu'elle est tombée dans le piège.
"Elles ont insisté pour que le paiement se fasse par carte de banque et pas en liquide. Elles ont sorti une machine et [Jeanine] a saisi son code.", explique un de ses proches.
Ensuite, Jeanine est allée dans la salle de bain avec une des fausses infirmières. Celle-ci lui a passé un coton-tige sur le palais, dans la bouche. Jeanine s'est alors rendue compte que la façon dont elle faisait cela n'était pas "professionnelle". Très vite, la fausse infirmière a rejoint sa comparse restée en bas.
Elles sont parties avec la carte de banque et le code. Jeanine n'a pu les rattraper.
Jeanine a appelé la police rapidement et ses proches. Elle a aussi vite bloquée sa carte bancaire. Le fait que les infirmières connaissaient le nom de famille de Jeanine a interpellé les enquêteurs, qui se demandent si elles ne sont pas en fait vraiment infirmières. Ceux-ci se penchent sur le personnel de l'hôpital où Jeanine était soignée régulièrement.
Aujourd'hui, Jeanine est toujours sous le choc de ce qui lui est arrivé.
Des faits semblables ont été notés ces derniers mois dans les environs de Namur, du Brabant wallon, de Liège ou de Charleroi.