Les faits ont eu lieu à Liège en Belgique. Ils ont été diffusés sur les réseaux sociaux, dont Facebook, ce lundi 8 mars, en début de soirée. Sur les images, on voit une femme plaquée au sol par la police. Deux policiers posant leurs genoux sur elle. Quelques secondes plus tard, on voit un autre policier, motard, s'en prendre à une autre femme filmant la scène. Ce dernier lui interdit de diffuser la vidéo. Il la menace même d'arrestation et use d'une certaine violence.

La scène qu'on voit est somme toute problématique. Elle est une preuve de plus de l'hostilité des policiers à la vue de tout ce qui peut les filmer. Cela s'est passé à Liège (Belgique).

La vidéo a été diffusée sur le réseau social Facebook ce lundi 8 mars, en début de soirée. On y voit, dans les premières secondes, une femme plaquée au sol. Elle est retenue par deux policiers qui la maintiennent à terre. Ils posent leurs genoux sur son dos. Une méthode qui fait penser à celle utilisée par les policiers américains avec George Floyd. Ce dernier avait perdu la vie, en conséquence, en mai 2020.

La femme au sol ne semble pas être hostile ni faire de rébellion sur les images. La question de la proportionnalité policière se pose donc immédiatement. Elle est la seule réponse légale et doit être utilisée en dernier recours, comme le prévoit la loi. En outre, la question d'une potentielle violence policière se pose pour ces faits, également.

Toutefois, la police ne s'est pas arrêtée à cela, ce lundi.

Intimidation et violence envers celle qui filmait

La femme qui filmait cette arrestation et cette violence policière a aussi été approchée par la police, et cela en présence d'enfants. On entend les crient et les pleurs des enfants. Cela s'est fait très rapidement.

Un policier, motard, s'est approché d'elle. Il lui a dit, d'abord hésitant : "vous pouvez filmer mais pas diffuser". C'est faux. Ce policier s'est mis hors-la-loi, comme on pouvait le lire dans le magazine Moustique.

En effet, comme le rappelle Pierre-Arnaud Perrouty, directeur des Ligue des droits humains (LDH) : "N'importe quel citoyen a le droit de filmer un policier." Il ajoute : "(...) sur la diffusion des images, on peut discuter. On ne peut pas diffuser d'images qui porteraient atteinte à la dignité des personnes, qui relèveraient de leur vie privée. Mais comme je l'ai déjà dit, on ne parle pas de policiers en train de boire un café avec leur femme en terrasse le matin avant d'aller bosser".

La scène filmée ne relevait pas de la vie privée, en l'occurence.

Quand ses collègues de la police sont venus lui "porter assistance", il semble avoir pris confiance. Il est allé plus loin, comme on l'entend dans la vidéo. Le même policier motard a réitéré sa menace d'arrestation de la dame qui filmait. Ce qui l'a semble-t-il énervée. Ce policier ou un autre a tenté de masquer l'objectif de la caméra de la femme violentée.

La brigade anti-criminalité est aussi venue sur les lieux.

D'autres faits de violences policières en Belgique sont allés beaucoup plus loin, comme à Houdeng. Toute une famille avait été violentée sur une propriété privée. Cité24 les avait interviewé.

Source : Twitter
La femme plaquée au sol par la police, place Saint-Lambert dans le centre-ville de Liège.