On vient de l'apprendre : un coup d'État vient d'avoir lieu en Birmanie. L'armée a réussi à prendre les rennes du pouvoir de ce pays d'Asie du Sud-Est. Par ailleurs, Aung San Suu Kyi, personnalité controversée, malgré son Prix Nobel de la Paix, pour la question des persécutions des Rohingyas (communauté musulmane du pays), a été arrêtée. Elle était la porte-parole du gouvernement birman jusqu'à lors.

C'est une nouvelle politique internationale qui risque de faire parler d'elle et qui ne sera pas sans conséquence pour la population birmane. C'est certain. En effet, un coup d'État a eu lieu ce 1er février. Il a été orchestré par l'armée birmane, d'après les informations notées par Cité24.

Sans attendre, une des premières actions que l'armée a faite est l'arrestation de la célèbre Aung San Suu Kyi. Elle était la porte-parole du gouvernement de Birmanie (ou Myanmar) et membre de la Ligue nationale pour la démocratie (LND), son parti politique. Prix Nobel de la Paix, cette dernière avait tout de même commis ou autorisés des actions politiques condamnées par la communauté internationale et l'ONU. Nous parlons bien sûr des répressions et des violences d'État contre la communauté musulmane du pays, les Rohingyas.

Elle n'a pas été la seule à se faire arrêter. Il y a aussi eu (entre autres) son le réalisateur de films Min Htin Ko Ko Gyi. Il avait critiqué l'armée.

Parmi les personnalités arrêtées, il y a aussi le gouverneur de Rangoon, des artistes, des leaders de la société civile et de nombreux politiciens de zones à minorités ethniques.

État d'urgence pendant un an décrété par l'armée

L'armée au pouvoir n'a pas trainé pour agir. Aussitôt installée, elle a décrété l'État d'urgence pour un an dans le pays. L'armée a déclaré que ce délai permettrait d'organiser de nouvelles élections afin de "transférer le pouvoir" alors.

Aung San Suu Kyi a appelé la population birmane à ne pas accepter ce coup d'État militaire. Des prostestations ont déjà eu lieu à l'étranger, notamment au Japon, initiée par la diaspora birmane vivant dans ce pays.

Condamnations du coup d'État par plusieurs pays et l'ONU

D'abord, il y a le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres. Il a "condamné fermement" l'arrestation d'Aung San Suu Kyi et des autres. "Ces développements portent un coup dur aux réformes démocratiques en Birmanie", a-t-il déclaré.

Les USA et l'Australie font partie des premiers à avoir réagi, et à condamner le coup d'État militaire en Birmanie (Myanmar).

Un diplomate a déclaré à l'AFP qu'une réunion du Conseil de sécurité de l'ONU sur la Birmanie prévue de longue date pourrait prendre un caractère d'urgence et être avancée en début de semaine.