L'institut secondaire Marie Immaculée a Anderlecht décide de ne pas faire des contrôles du Covid Safe Ticket. Or, les mesures sanitaires ont été renforcées dans tout le pays. L'école a choisi donc d'annuler ses événements à la place, comme le marché de Noël.
Comme indiqué dans un article précédent, le Covid Safe Ticket est entré en vigueur le vendredi 15 octobre à Bruxelles, pour toute personne de plus de 16 ans, et sera d’application dès le 1er novembre en Région wallonne.
La situation sur le front de la lutte contre la Covid reste compliquée et le retour en force des contaminations chez les moins de 12 ans perturbe l'organisation des écoles maternelles et primaires.
Suite à la situation actuelle concernant l'application du Covid Safe Ticket (CST), l'Institut secondaire Marie Immaculée d'Anderlecht a pris la difficile décision de supprimer pour la seconde fois, leur marché de Noël a l'école, agrémenté de divers petits ateliers et spectacles.
"Ce n'est pas notre rôle !"
"Même si les autorités nous permettent d'organiser un tel événement, elles n'autorisent l'accès à nos locaux qu'aux détenteurs du Covid Safe Ticket ! Pour organiser notre activité, nous devrions donc contrôler toutes les personnes de plus de 16 ans à l'entrée de notre école. Nous estimons que cela n'est pas notre rôle !", a exprimé la direction de l'école.
La direction précise qu'ils parviennent à maîtriser la situation et que leur constat est une présence de cas positifs dans quasiment toutes les tranches d'âge.
1 classe fermée et 68 enfants mis en quarantaine
L'Institut tient à faire le maximum pour que la situation reste sous contrôle et ne pas être contraint de fermer d'autres classes ou pire, de devoir fermer l'école. Ce qui perturbe fortement les apprentissages des enfants et chamboule l'organisation des vies familiale et professionnelle des parents.
Sachant que des gens se retrouvent parfois dans de très grandes difficultés, l'Institut est solidairement conscient de leur responsabilité vis-à-vis des autres, ajoute le communiqué de l'école.
Par civisme, la direction estime devoir tout mettre en œuvre pour que les décisions prises n'aient pas d'impact négatif sur la vie et la liberté des autres.
L'Institut, rappelant tout de même que seule la vaccination permette de contrôler les choses et de revenir à la vie d'avant, stipule que "La covid nous a déjà volé deux ans de nos vies et reste responsable du décrochage scolaire de nombreux enfants, du mal être de nombreux jeunes qui n'entrevoient aucune perspective positive". Et qu'elle est également la cause de la précarité de nombreuses familles.
De façon plus interne, "la covid impacte évidemment la vie de l'école avec l'interdiction aux parents d'accéder aux infrastructures et leurs enseignants contraints à devoir porter le masque de manière permanente", explique Murielle Scrève, directrice de l'IMI.
"Notre personnel est injustement pénalisé"
Le personnel de l'école assure que donner cours toute une journée avec un masque est particulièrement pénible et cela ne permet pas une relation normale avec les enfants. Comme des êtres également obligés depuis des mois de supprimer toutes les activités qui permettent les rencontres sociales avec les familles de manière détendues et festives. Des rendez-vous pourtant importants dans la vie d'une école.
La suppression de ces festivités représente également un manque à gagner important qu'il freine la poursuite de l'équipement et dans l'embellissement de l'établissement scolaire.