Le nombre de politiciens, de magistrats et de journalistes belges qui nécessitent une protection policière a doublé en trois ans, révèlent les journaux Het Nieuwsblad et De Standaard.


La protection policière liée à des fonctions exposées est un problème qui a pris de l'ampleur, ces dernières années, en Europe.

En Belgique, pendant un mois, le célèbre et controversé virologue Marc Van Ranst a été placé sous protection policière renforcée. Enfermé avec sa famille dans un lieu tenu secret suite aux menaces de mort émises par feu Jürgen Conings. Ce militaire d'extrême-droite et instructeur de tir, jugé "potentiellement dangereux", plus encore en prenant le maquis après avoir dérobé un arsenal d'armes de guerre.

Ce mardi 6 juillet, à Amsterdam, le journaliste d'enquêtes Peter Rudolf De Vries a essuyé une fusillade dans la rue. Atteint de 5 balles, ses jours sont gravement en danger. Très célèbre aux Pays-Bas, souvent menacé de mort pour ses articles et émission retentissantes, le chroniqueur judiciaire se baladait, sans protection policière, dans la Lange Leidsedwarsstraat lorsque ses agresseurs l'ont pris pour cible...

Confirmation du Centre de crise

Pour l'année 2017, le Centre de crise national a communiqué l'ouverture de 35 dossiers pour des personnes menacées via leur fonction sensible et/ou exposée. En 2020, ce chiffre est passé à 74 dossiers. Parmi les personnes protégées figurent des journalistes menacés par des mafias du trafic de drogues. Précisément le cas du journaliste hollandais Peter R. De Vries dont le propre site web annonce être "“Le bourreau de la pègre”.

Fin janvier 2021, c'était déjà 73 dossiers ouverts concernant des Belges qui nécessitent des mesures de sécurité. "Cela peut aller de la désignation d'une personne de contact permanente à des patrouilles, des escortes policières fixes et des gardes du corps", précise Laura ­Demullier, porte-parole du Centre de crise.

Pour des raisons de sécurité, aucune autre information concrète n'a été communiquée.