Lors de son allocution du 9 novembre à 20 heures, le président français Emmanuel Macron a évoqué une série de points. Parmi ceux-ci, il y avait l'assurance chômage. Le président a déclaré qu'il faudra être un chercheur d'emploi "actif" pour garder son assurance chômage. Avec une telle décision, l'image de "président des riches" et de "casseur social" ne semble pas l'ennuyer outre mesure.

Le président de la République française en a remis une couche, dans ce que les syndicats et les militants du spectre gauche nomment "la casse sociale". En effet, Emmanuel Macron, au lieu de lutter contre la fraude fiscale, a décidé de s'en prendre aux caisses de solidarité.

Pourquoi ne lutte-t-il pas contre la fraude fiscale à la place ?

"La question, elle n'est pas vite répondue", comme diraient certains. C'est en effet interpellant. La fraude fiscale, si elle était mise à mal, rapporterait à l'État français pas moins de 17 milliards d'euros, selon le syndicat CGT. Pour ce qui est du coût de l'assurance chômage en France, il est de 100 milliards d'euros. Ce chiffre vient du site Alternatives économiques, via un calcul croisé de plusieurs sources.

Lire aussi : Qu’a dit Emmanuel Macron hier soir ? Petit récap’ ! (VIDÉO)

"Au total, on peut estimer que 20.000 euros par an et par chômeur est un coût vraiment minimum (...) pour 2,6 millions d'indemnisés". C'est ce que le site Alternatives économiques explique.

Par ailleurs, on peut aussi noter que près d'un cinquième du coût du chômage pourrait être financé par l'évasion fiscale. Pour cela, il faudrait qu'elle soit mieux contrôlée.

Pourquoi Emmanuel Macron ne s'attaque pas aux riches ? Un élément de réponse peut être donné en partie par François Ruffin. Ce dernier avait expliqué que l'actuel président était un proche de Bernard Arnault, et d'autres personnalités de ce rang. Peut-être une des raisons pour lesquelles il avait supprimé l'ISF (impôt sur la fortune) qui, lui, aussi rapportait de l'argent à l'État.

Ainsi, on peut se demander si Macron souhaite vraiment renflouer les caisses de l'État ou faire payer la crise aux plus démunis. Manon Aubry (du parti LFI, comme Ruffin), s'en est insurgée.