Une frappe de drone à Aksoum tue 25 civils.

De multiples frappes aériennes sur diverses villes de la région du Tigré, dans le nord de l'Éthiopie, depuis mardi, ont fait 47 morts et près de 100 blessés, selon des témoins et des rapports des autorités locales.

L'Éthiopie a mené une attaque de drones armés et d'avions de combat dans la zone semi-urbaine de Daero Hafash le mercredi 5 janvier, tuant 23 civils et 2 blessés. Un minibus civil transportant 25 passagers a été visé dans l'attaque.

Les deux blessés auraient succombé à leurs blessures en raison du manque d'aide médicale résultant du blocus de la région.

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"L'Éthiopie tue de manière systématique des civils"

D'après l'organisation de défense des droits de l'Homme, Amnesty International, "les troupes érythréennes qui combattent dans l’État du Tigré en Éthiopie ont tué de manière systématique des centaines de civils non armés dans la ville d’Aksoum, située dans le nord du pays, les 28 et 29 novembre 2020, ouvrant le feu dans les rues et fouillant toutes les maisons, lors d’un massacre qui s’apparente à un crime contre l’humanité", déclare Amnesty International dans un nouveau rapport publié le 26 février 2021.

47 tués dans de multiples frappes aériennes depuis mardi dans la région du Tigré en Éthiopie.

146 personnes tués depuis l'offensive éthiopienne

Bloomberg a rapporté mardi 4 janvier qu'au moins 146 personnes ont été tuées et 213 blessées dans des frappes aériennes au Tigré, au nord de l'Éthiopie, depuis le 18 octobre 2021. Selon des travailleurs humanitaires, sur les 41 frappes aériennes, la plus meurtrière a eu lieu le 16 décembre, une frappe dans la ville d'Alamata qui a fait 38 morts et 86 blessés.

Cela porte le nombre de morts depuis la mi-octobre à près de deux cents, avec plus de trois cents blessés graves depuis le débit de l'offensive éthiopienne. De nombreux blessés pourrait succomber à leurs blessures en raison du système de santé paralysé de la région causé par le blocus imposé à la région par le gouvernement éthiopien.