L'information a été délivrée à la presse. Les juges d’instruction ont ordonné mardi 22 décembre la mise en liberté des deux policiers placés en détention depuis le 30 novembre, malgré les éléments incontestables et les images de vidéosurveillance du passage à tabac du producteur de musique parisien Michel Zecler.

Pour rappel, l’affaire Michel Zecler a eu lieu le 21 novembre dernier. Des policiers étaient entrés illégalement chez lui et l’avaient tabassé, menacé avec une arme, jeté une grenade lacrymogène chez lui (au risque de provoquer un incendie de tout l’immeuble) et avaient écrit un faux PV de leur intervention pour se protéger et faire porter la culpabilité à la victime, le producteur de musique Michel Zecler.

La justice est-elle neutre lorsqu’il s’agit de juger la police ? La question est posée une fois encore. Concernant la violence policière filmée sur Michel Zecler, les policiers responsables devront donc être remis en liberté sur demande des juges d’instruction.

Une libération sous conditions

Néanmoins, ils seront soumis à un contrôle judiciaire qui prévoit une interdiction d’entrer en relation avec la victime et les autres mis en examen, de détenir une arme et d’exercer la profession de fonctionnaires de police, selon cette même source.

Ils n’ont par ailleurs pas le droit de paraître dans le 17ème arrondissement de Paris, où se situe le studio de musique du producteur, et devront en outre s’acquitter d’une caution de 5.000 euros.

A l’issue de leur interrogatoire au tribunal judiciaire de Paris vendredi 18 décembre et lundi 21 décembre, les deux policiers ont déposé une demande de mise en liberté auprès des magistrats instructeurs qui l’ont acceptée, aussi surprenant que cela puisse paraitre au vu de la gravité des faits. Le parquet ne s’est pas opposé à leur demande sous réserve d’un placement sous contrôle judiciaire strict, a précisé la source judiciaire.

Pour Michel Zecler, les policiers suspects et que l'on voit sur les vidéos de surveillance ont un traitement judiciaire trop léger au vu de la gravité de ce qu'ils ont commis. Pour lui, "ils sont cajolés" par la justice.