Dès que la crise du coronavirus sera passée, le gouvernement actuel à la tête de l'État français s'est donné 5 ans pour "redresser les finances du pays". Il compte pour cela "faire des efforts en termes de budgétaire public". Il déclare refuser toute forme d'austérité. Il est à noter que la récession pour l'année 2020 était de 8,2%.

Dès que la crise du covid sera derrière nous, le gouvernement se donne cinq ans pour rétablir les finances publiques, et prévient d’ores et déjà que cela passera par des « efforts importants » sur la dépense publique.

Toutefois, le gouvernement réfute toute volonté d’austérité. C'est d'ailleurs une inquiétude que les citoyens français ont. Certains se rappellent en effet la crise économique et les efforts qui avaient été imposés en France comme ailleurs dans le monde.

Redresser le déficit

Pour ce qui est du moyen terme des finances publiques, qui ont été transmises ce jeudi 8 avril au Haut conseil des finances publiques (HCFP), le ministère des Finances prévoit ainsi que le déficit public repassera sous la barre des 3% en 2027, à 2,8%.

Après avoir atteint le niveau record de 9,2% l’an dernier avec les moyens considérables engagés pour faire face à l’épidémie de Covid-19, la baisse envisagée est considérable.

"Un objectif ambitieux"

Le ministre de l’Économie français déclare que cet objectif est « ambitieux ». Il ajoute également « le choix de la sincérité et de la responsabilité ».

Une fois que la récession historique de 2020 (-8,2%) sera passée, il compte en partie sur le retour dès 2022 au niveau d’activité d’avant-crise. Il fera cela grâce notamment au plan de relance, et à une croissance qui se stabiliserait à 1,4% par an à partir dès 2025.

Néanmoins, le gouvernement déclare qu'il va "surtout de s’attaquer aux dépenses publiques en ramenant leur hausse à +0,7% par an en moyenne (hors dépenses d’urgence et de relance) jusqu’en 2027" contre une hausse de 1% par an entre 2017 et 2019, et de 1,4% par an durant la décennie 2010.

"Pas de réduction brutale des dépense"

Le gouvernement français ne compte pas réduire de manière « brutale ». C'est ce qui a été du côté de Bercy. Le ministère de l'économie veut "éviter le fiasco de l’après-crise financière de 2008", quand la politique d’austérité mise en place à partir de 2011, notamment via des hausses d’impôts, a freiné la reprise.

Il n'y aura pas d'augmentation d’impôts. C'est ce qu'a dit le ministre de l’Économie Bruno Le Maire.

Mais des choix à faire sur les politiques publiques jugées prioritaires, ajoute Bercy, qui ne donne pas plus de détail à ce stade.

Par ailleurs, les réformes structurelles continueront, en particulier celle des retraites, suspendue du fait de la crise sanitaire.

De plus, cette annonce n'est pas appréciée par un certain nombre de citoyens français.

L’enjeu est aussi de montrer à la Commission européenne que la France fait les efforts réclamés depuis des années, et redemandés dans le cadre des 40 milliards d’euros de subventions qu’attend la France du plan de relance européen.

Pour tenir la trajectoire, le ministère de l’Économie plaide pour l’instauration d’une règle pluriannuelle sur la dépense, reprenant ainsi une des recommandations du récent rapport Arthuis sur l’avenir des finances publiques.