Des agriculteurs sont descendus en masse dans la capitale indienne New Delhi, ce mardi 26 janvier. Au volant de leurs tracteurs, ils ont manifesté leur mécontentement et leur colère. Ce qui a poussé les agriculteurs à passer à l'action, ce sont trois nouvelles lois du gouvernement qui libéralisent le secteur agricole et qui pourrait les plonger dans davantage de précarité. Des tracteurs ont foncé sur les barrages de police.
Les agriculteurs n'ont pas lésiné sur les moyens pour se faire entendre ce mardi 26 janvier, jour de la Fête Nationale indienne. Venus des campagnes, les agriculteurs sont venus par milliers rejoindre des campements installés hier 25 janvier. Le but était de préparer la manifestation de ce 26 janvier.
Les heurts et les affrontements avec la police n'ont pas traîné. Dès qu'ils sont arrivés dans le centre de la capitale indienne, New Delhi, certains agriculteurs ont foncé sur la police.
Ils ont aussi entrepris de percer un barrage de police.
La police a tiré dans la tête d'un agriculteur
Cette photo est difficile à voir, lorsqu'on connait le contexte. En effet, la police a sorti les armes lors de cette manifestation des agriculteurs. L'un d'eux a été touché.
Les policiers ont fait feu sur un des agriculteurs qui protestait. Il a été touché à la tête par ce tir. Son état de santé actuel n'est pas connu. L'image en couverture provient d'un tweet (ci-dessous).
Trois lois au cœur du problème
Trois lois ont poussé les agriculteurs à la contestation. En effet, le gouvernement a décidé de réformer le secteur de l'agriculture. Ces trois lois participent d'une logique libérale selon les agriculteurs.
Sur le site Les Crises, on peut lire ceci : "Les trois lois agricoles qui déréglementent le secteur agricole indien et la manière antidémocratique dont elles ont été adoptées par le gouvernement Narendra Modi en août – sans aucune négociation avec les partis d’opposition ou les agriculteurs – ont déclenché l’un des plus grands mouvements paysans au monde." Un point de vue manifestement proche des agriculteurs indiens qui protestent.