Ce mardi matin, à l'aube, une cinquantaine d'éleveurs français se sont rassemblés pour manifester leur colère face à leur situation. C'était en Haute-Loire. Comme de nombreux corps de métier, ils ont évidemment souffert de la crise du covid (notamment par les fermetures de restaurants). Ils ont dit "vouloir réveiller l'État" et demander une augmentation du prix de la viande en France. Ils ont déversé de la bouse et du lisier sur le sol. Le soir-même, un rassemblement similaire s'est fait, cette fois dans le Cantal.

Le rassemblement a démarré à l'aube, un peu avant 6 heures du matin, en Haute-Loire. Les éleveurs, qui étaient une cinquantaine environ, ont alerté sur leur situation. Il y avait aussi des agriculteurs. Une vingtaine d'entre eux étaient venus avec leurs tracteurs.

Ils ont fait ce que d'autres avaient fait il y a un mois à Angers (voir vidéo ci-dessous). Ils ont déversé lisier, pneus et détritus devant la préfecture du Puy-en-Velay entre autres.

Manifestation qui date du 9 février à Angers, et qui a précédé celle du 9 mars en Haute-Loire et dans le Cantal - DR

Mobilisation le soir-même dans le Cantal

Dans le département du Cantal, d’autres actions ont eu lieu également. C'était, là, après le couvre-feu, à partir de 20h. On y a vu pas moins de 400 agriculteurs bloquer plusieurs ronds-points d’accès. Ensuite, ils ont convergé, avec leurs tracteurs vers des préfectures. Des délégations ont été reçues par des représentants politiques.

Le message des éleveurs est de tirer l'alerte sur les prix de la viande. Ils sont jugés trop faibles, pour eux. Surtout "dans un contexte d’explosion des coûts de production et des prix des matières premières". a expliqué David Chauve à l’AFP. Il est président de la fédération régionale de syndicats d’exploitants agricoles pour l’Auvergne-Rhône-Alpes.

Jean Castex a promis 60 millions d'euros aux éleveurs

Jean Castex, le Premier ministre français, a pour sa part annoncé ce samedi 7 mars le déblocage de 60 millions d’euros d’aides d’urgence. Elle ira aux éleveurs les plus en difficulté. Toutefois, cette aide est jugée insuffisante par les syndicats de la profession.

Par ailleurs, la France n'est pas le seul pays où les agriculteurs manifestent. En Inde, il y a peu, ceux-ci avaient défilé en masse lors de la fête nationale du pays. La répression policière y avait été très forte. L'un des agriculteurs indiens avait été touché à la tête par un tir policier (vidéo).

*La photo de couverture date du 9 février à Angers, lors d'un rassemblement similaire à celui du 9 mars en Haute-Loire et dans le Cantal