Le groupe d'extrême droite flamand "Veillée de l'Yser" a annoncé à midi que le festival Frontnacht, qui s'appuie sur lui, va en effet saisir le Conseil d'Etat d'une requête contre la décision de la coalition communale d'Ypres de ne plus permettre des événements à la fin du mois d'août. Toutefois, il ne s'agira pas d'une procédure sommaire, mais sur le fond.

« Veillée de l’Yser » a fait valoir que les raisons de la révocation de l’autorisation précédemment accordée par la ville d’Ypres étaient « infondées et liées aux pressions de la gauche et de l’extrême gauche ».

Néanmoins, Wim De Wit, président de l'association néofasciste Veillée de l'Yser, a annoncé dans la matinée via Radio 2 (VRT) que le festival ne serait pas porté devant le Conseil d'Etat, la décision du Conseil d'État étant annulée. Il est trop tard pour l'organiser de toute façon.

Le festival Frontnacht demande une indemnisation

C'est d'ailleurs pour cette raison que l'organisation n'envisage pas de procédure sommaire. Par conséquent, l'événement a été annulé. Mais une action en non-lieu va être intentée pour réclamer une indemnité, que la ville d'Ypres rechigne à payer.

Après des semaines d'hésitation et le parti Vooruit menaçant de quitter la coalition communale si le festival est maintenu, le collège communal de la ville estime que les organisateurs n'ont pas rempli l'une des conditions énoncées.

Un rapport de la police locale et de l'Organe de la coordination pour l'analyse des menaces (Ocam) a confirmé que les groupes invités par le festival véhiculent des idées néonazies et néofascistes.