Les événements se sont déroulés le dimanche 14 juillet 2019. Ce jour-là, "j'ai été violenté par un policier", explique Jean, sans-abri de la ville de Mons. Ce dernier estime aussi que ce policier a tué son chien nommé Maleck. Le policier avait pour sa part accusé le SDF de "menaces de mort". Aujourd'hui, ce jeudi 4 février, le procès sur cette affaire s'ouvre.

En Belgique, ce n'est pas la première fois que des "travers policiers" sont dénoncés à l'encontre des SDF. Le 17 septembre 2018, un policier avait tiré à trois reprises sur un SDF, à Bruxelles, près du parc Maximilien. Selma Benkhelifa, l'avocate de ce dernier, avait alors écrit une carte blanche dans le journal Le Vif, une semaine après les faits.

Les violences policières sur un SDF, sujet du procès

Ici, ce n'est pas à Bruxelles mais à Mons que ces faits du même ordre ont eu lieu. Un policier de la zone de police de Mons-Quévy doit répondre à la justice. Il s'agit d'une affaire de violences policières... contre un sans-abri.

Au tribunal correctionnel, le policier va devoir répondre de ses actes et justifier qu'ils ont bien été conformes à ce que sa fonction autorise. Ce n'est pas gagné. Les charges qui pèsent sur lui sont lourdes.

L'agent de police a brandi lui aussi une accusation contre le SDF : celle de "menace de mort". Le juge devra aussi trancher ce point.

Par ailleurs, il est connu que pour se défendre et lorsqu'ils se savent potentiellement objet de poursuite après une dérive, les policiers portent plainte contre le victime. Ou du moins, ils l'accusent sur PV. Le juge gardera-t-il ce point à l'esprit ? Affaire à suivre.

En outre, Jean, toujours SDF à ce jour, vit dans la peur depuis deux ans à la vue des policiers.