D'après une étude publiée en octobre 2024 par Bruxelles Mobilité, 60 % des automobilistes bruxellois se déclarent favorables au plan Good Move. Ce programme vise à réduire le trafic de transit dans les zones résidentielles pour "améliorer la qualité de vie". Pourtant, cette vision semble séduire une majorité. Mais est-elle vraiment partagée lorsque les citoyens se rendent aux urnes ?

Bien que l'étude montre un soutien apparent, les résultats des élections fédérales et régionales de juin et octobre 2024 racontent une autre histoire. Les partis politiques qui ont soutenu le plan Good Move ont été sévèrement sanctionnés par les électeurs bruxellois. L'électorat a exprimé un fort mécontentement face à cette politique de mobilité.

Ce contraste entre le sondage et les résultats électoraux soulève une question : pourquoi un tel décalage entre les intentions déclarées et les choix politiques réels ? Les critiques à l'encontre du plan Good Move semblent s'être cristallisées autour des désagréments quotidiens qu'il impose, tels que des détours supplémentaires et la suppression de nombreuses places de stationnement.

Une étude favorable à Good Move

Selon le rapport diffusé par Brulocalis, l’association de la Ville et des communes de Bruxelles, « seuls 9 % et 13 % des personnes interrogées marquent leur désaccord par rapport aux propositions concernant la qualité de l’air ». Les participants reconnaissent largement que la pollution de l’air est un enjeu de santé publique et que le trafic automobile y contribue.

En plus de ce soutien général, près de 70 % des automobilistes interrogés soutiennent l'idée de développer davantage de lignes de bus et de trams, même si cela se traduit par la suppression de places de stationnement. Un peu plus de 50 % estiment également que le gouvernement bruxellois devrait aménager des pistes cyclables supplémentaires, même si cela implique des compromis similaires.

Le défi pour le futur gouvernement

De nombreux citoyens, en particulier les commerçants et les riverains de certains quartiers, ont exprimé leur frustration. Ils estiment que la vision derrière ce plan de circulation renommé Bad Move est trop dogmatique et manque de flexibilité. Ces frustrations traduisent un rejet des politiques restrictives qui sont perçues comme contraignantes pour les automobilistes, mais aussi pour de nombreux piétons et cyclistes.

L'étude laisse entendre que les automobilistes approuvent les principes du plan, mais les élections montrent une réalité plus nuancée. Cette contradiction invite à remettre en question la méthode utilisée dans le sondage. Aurait-elle omis d'évaluer les critiques plus profondes ou les impacts quotidiens ressentis par les citoyens ?

La réponse majoritaire lors des élections montre clairement un rejet global des restrictions imposées par le plan de circulation controversé Good Move.