Réunis à Bruxelles, les 27 États membres demandent une nouvelle loi pour accélérer les expulsions. Ils insistent sur l'urgence d'une réponse rapide pour mieux gérer les flux migratoires.

Le 17 octobre, les dirigeants européens ont appelé la Commission européenne à présenter une nouvelle législation. Celle-ci doit viser à renforcer les mesures d'expulsion liées à l'immigration.

Les États membres soulignent l'importance d'agir sans attendre. Ils veulent "faciliter, accroître et accélérer les retours depuis l'Union européenne". Une initiative similaire en 2018 n'avait pas abouti, illustrant les défis politiques et juridiques liés à la gestion migratoire.

Des débats sur les "hubs de retour"

Le sommet a aussi abordé la question des "hubs de retour". Ces centres, situés dans des pays tiers, accueilleraient les migrants en attente d'expulsion. L'Italie a signé un accord avec l'Albanie pour y envoyer les migrants interceptés dans ses eaux. Ce projet suscite des divisions.

Emmanuel Macron a exprimé ses doutes. Pedro Sanchez, le Premier ministre espagnol, a critiqué ces "hubs", estimant qu'ils "créent de nouveaux problèmes". De son côté, Olaf Scholz, le chancelier allemand, a souligné que la réduction de la migration irrégulière est nécessaire. Il a cependant rappelé que l'Europe doit rester ouverte aux travailleurs qualifiés.

Des tensions politiques croissantes

Cette discussion intervient alors que l'Union européenne a adopté en mai un pacte migration et asile. Ce texte doit entrer en vigueur d'ici mi-2026. Il renforce les contrôles aux frontières et instaure un mécanisme de solidarité pour l'accueil des demandeurs d'asile. Toutefois, la France, l'Allemagne et l'Espagne souhaitent accélérer sa mise en œuvre en raison de l'augmentation des flux migratoires.

Les débats migratoires se déroulent dans un contexte de montée des partis d'extrême droite en Europe. Ces formations font pression sur les gouvernements pour durcir les politiques d'immigration. Le sommet de Bruxelles a révélé les divergences entre les États membres sur la manière de gérer ces flux.

L'Union européenne doit trouver une solution à la fois humaine et solidaire. La nouvelle législation pourra-t-elle équilibrer la régulation des flux migratoires et le respect des droits de l'homme ? Rien n'est moins sûr. Les désaccords sur des sujets comme les "hubs de retour" montrent qu'un consensus est encore à construire.