Les faits se sont déroulés ce vendredi 5 février en Bretagne, dans un village non loin de la ville de Rennes. Des villageois s'étaient rassemblés pour un enterrement. Ils voulaient rendre un dernier hommage à un maraicher bio qui s'était pendu, par détresse économique. Très vite, les gendarmes ont verbalisé les personnes présentes au nom de la lutte sanitaire contre le covid. L'indignation a gagné le net, suite à cela.

Ce vendredi 5 février, un homme a été enterré, dans un village non loin de Rennes, en Bretagne. C'était un maraicher vendant des produits bio. Des habitants du village et d'au-delà s'étaient rassemblés pour lui rendre un dernier hommage, car, semble-t-il, le défunt était manifestement très apprécié.

Ce dernier s'est suicidé pour des raisons économiques. Comme l'explique l'homme qui décrit la scène dans la vidéo ci-dessous, "il ne parvenait plus à vendre ses marchandises à sa clientèle, sa boutique ayant été fermée par l'État français".

"Ruiné, il sentait son couple fragilisé", poursuit l'homme dans la vidéo. Cette détresse amoureuse s'ajoutant à sa détresse économique, il s'est pendu, précise le raconteur.

Les gendarmes ont verbalisé les gens à l'enterrement

L'enterrement s'est passé sans encombre, apparemment. "En sortant du cimetière, le maire de la ville fait ouvrir le café d'en face, car il faisait froid", explique l'homme à la caméra ci-dessous, qui semblait présent lors des faits.

Il précise qu'un besoin de fraternité se faisait ressentir, dans cette émotion palpable. Il ajoute aussi que les gens portaient un masque.

C'est là que ça a mal tourné, néanmoins. "Soudain six voitures de gendarmerie déboulent et se mettent à parler mal aux gens sur un ton agressif", explique-t-il. Il estime que ces gendarmes sont là pour "mater le village en désarroi".

Le maire du village choqué

Lui-même choqué, le maire du village a demandé aux gendarmes "un peu de tenue devant les enfants orphelins de père", explique-t-il. Un des gendarmes s'en prend verbalement au maire. Puis il fait relever l'identité des personnes présentes, qui venaient de sortir d'un enterrement. Pour qu'il y ait potentiellement un PV.

"On traite les gens comme des gangsters", estime l'homme dans sa vidéo. "L'affaire ira au procureur", ajoute-t-il. Il conclut en disant que "c'est une scène ordinaire, comme si le sacré n'existait plus et que le pays est en perte de repère".

Cette scène est considérée comme une violence policière pour des commentateurs sur le net.