On vient de l'apprendre. Deux étudiantes viennent de gagner leur procès contre la Haute école de Bruxelles Francisco Ferrer. Ces dernières avaient attaqué en justice l'établissement scolaire supérieur parce qu'il avait interdit le port du foulard en son sein. Une décision qui pourra faire jurisprudence, peut-être, pour d'autres écoles à Bruxelles ou ailleurs. Le Collectif "Les 100 diplômées" s'est félicité de cette décision de justice sur le réseau social Facebook, ce mardi 30 novembre.
D'après le Collectif "Les 100 diplômées", il s'agit bien là d'une "breaking news". Un peu comme David face à Goliath, deux étudiantes avaient déposé plainte contre la Haute école Francisco Ferrer, située dans le centre-ville de Bruxelles (Belgique).
Le Tribunal de Première instance de Bruxelles a rendu son verdict a-t-on pu lire sur la page Facebook du Collectif en question. "Dans son jugement, le tribunal de 1ère instance francophone de Bruxelles reconnait le caractère discriminatoire de l’article du règlement interdisant le port de tous signes convictionnels". Est ajouté : "[Il] ordonne la cessation de cette discrimination".
Le Collectif se dit "soulagé" et plein d'une "joie indescriptible" de cette décision de justice en faveur des deux étudiantes plaignantes.
"Il en va de l'avenir de notre pays"
Le port du foulard n'est donc plus, par décision de justice, interdit dans cette Haute école de Bruxelles. Le Collectif "Les 100 diplômées" dénonce aussi l'attitude la Ville de Bruxelles, le pouvoir organisateur (P.O.) de ladite école. "Le pouvoir organisateur, à savoir la Ville de Bruxelles, ait refusé toute possibilité de faire évoluer la question."
"Nous rappelons que la plupart des établissements d’enseignement supérieur sont entrés dans ce processus évolutif sans attendre que la justice ne les y contraignent." C'est ce qu'ajoute le collectif dans la même publication sur Facebook.
Enfin, ce collectif estime qu'il s'agit d'un pas en avant et que c'est bon pour "l'avenir du pays" (la Belgique). "Cette décision de justice donne le ton et encourage les derniers établissements discriminants à passer le cap de l’acceptation. Nous espérons de tout coeur qu’elle encouragera les décisionnaires à prendre conscience du potentiel que représente ces jeunes femmes pour la société, et à se réconcilier avec ces/ses citoyen.ne.s bruxellois.es et belges trop longtemps, et jusqu’à ce jour encore, tenu.e.s en infériorité. Il en va de l’avenir de notre pays."