Le président de la République française n'en est pas à son coup d'essai de mépris. On se souvient de sa petite phrase à un jeune : "Il suffit de traverser la rue pour trouver un emploi". Là, il s'en est pris à la Défenseure des droits, Claire Hédon, qui a demandé qu'il y ait moins de contrôles d'identité dans certains quartiers pour lutter contre les discriminations. "95% ne servent à rien", a-t-elle dit. On sent l'orientation droitière d'Emmanuel Macron face à la présidentielle qui arrive.

Vendredi 12 février dans les colonnes de France Info, la Défenseure des droits actuelle a pris la parole. Claire Hédon(qui a succédé à Jacques Toubon), avait proposé d'expérimenter d'arrêter le contrôles d'identité pour lutter contre les discriminations.

Elle avait dit : "Dans 95% des cas les contrôles d'identité ne donnent rien". Le président de la République n'a pas aimé sa proposition. D'après les propos du Canard enchaîné rapportés par BFMTV.

Pour le président se faire contrôler serait "un droit"

Emmanuel Marcon aurait répondu : "La Défenseure des droits a franchi les limites de l'imbécilité en suggérant de suspendre les contrôles d'identité dans certains quartiers. Elle a oublié qu'elle devait aussi défendre le droit". Pour le président se faire contrôler est donc un droit.

Le président Emmanuel Macron ne s'est pas arrêté là contre la Défenseure des droits. Il aurait ajouté : "Elle ferait mieux de travailler sur la plateforme anti-discrimination que nous venons de lancer au lieu de proposer des trucs pareils".

La police reprend un fait divers pour justifier ses contrôles d'identité

La proposition de l'ancienne journaliste aurait également fait grincer des dents les syndicats de policiers.

Ce qu'elle propose revient à créer des zones de non-droit et à abandonner un peu plus les quartiers défavorisés. Le droit des gens à vivre dans la paix ne compte pas ?", ont-il déclaré. Gérald Darmanin, ministre de l'Intérieur, s'est également opposé à l'idée de Claire Hédon, déclarant ne pas avoir l'intention de mettre en place "des zones de non-droit et de non-contrôles".

Le 17 février, le premier Ministre Jean Castex a déclaré que les contrôles d'identité continueraient bel et bien.