Ce dimanche 31 janvier dans l'après-midi, près de la gare centrale à Bruxelles, avait lieu la manifestation contre les mesures du gouvernement dans le cadre de la crise sanitaire. Alors qu'il était en train de couvrir l'événement, Fayçal Cheffou, un journaliste de Cité24 a été victime d'une arrestation musclée par la police de la zone de Bruxelles. Il a tourné un live directement en cellule.
Il s'agit d'une information qui n'est pas sans gravité. En effet, la police de Bruxelles a arrêté le principal reporter de terrain de Cité24. Il s'agit en l'occurrence de Fayçal Cheffou, reporter de notre média, dont il est le fondateur par ailleurs.
C'est pendant qu'il était en train de rapporter ce qui se déroulait sur place, lors de la manifestation contre les mesures du gouvernement, la police de Bruxelles a décidé de le priver de liberté. C'était aux alentours de 17h, place de l'Albertine, près de la gare centrale de Bruxelles.
Notre journaliste a alors appelé la rédaction de Cité24 en direct du fourgon de police dans lequel il avait été placé de force et qui l'emmenait en geôle.
Contrôlé alors qu'il filmait
Alors qu'il tournait son live pour Cité24, des policiers l'ont interpellé. La scène est visible à partir de la 46ème minute de la vidéo ci-dessous. Ils lui ont d'abord dit qu'il pouvait filmer (à 46:30') puis lui ont ordonné illégalement de couper la vidéo. Leur motif était qu'ils allaient procéder à "un contrôle".
Notre reporter refusant cette injonction, a été violemment arrêté par des policiers en civils affectés à la zone locale de Bruxelles, sous la supervision du bourgmestre de la Ville de Bruxelles Philippe Close (PS).
Liberté de la presse ?
Cette décision d'arrêter un journaliste n'est pas la première que l'on constate en Belgique. En effet, Himad Messoudi avait déjà été privé de liberté devant le centre fermé de Steenokkerzeel. C'était en juin 2018. Par ailleurs, en juin 2020, un journaliste, Jeremy Audouard, avait été violenté et intimidé avec force par un policier dont on ne voyait pas le visage. C'était lors de la manifestation Black Lives Matter.
Aujourd'hui, le métier de journaliste semble de plus en plus compliqué en Belgique. Les policiers s'autorisent de plus en plus à user de violence, voire à priver tout simplement les personnes qui les filment, qu'il soient journalistes ou simplement citoyens.
En France, l'ONU a averti la France au sujet des débordements commis par les forces de l'ordre. Il serait peut-être bon de s'interroger là-dessus en Belgique également. Notamment avec la loi Sécurité globale, tant décriée par les acteurs médiatiques.
Voici la vidéo de notre journaliste tournée en direct d'une cellule d'un commissariat.