Suite à un traumatisme post-viol, Paul (nom d'emprunt) n'est pas dans l'obligation de porter un masque dans les lieux publics. Il a d'ailleurs un certificat médical qui l'atteste. Cela ne l'empêche pas d'être blâmé, scruté du regard, voire empêché de rentrer dans les lieux publics, notamment dans les trains.

Les tensions autour des mesures sanitaires sont palpables dans la population belge, française et dans bien d'autres pays. De ce fait, la vie de Paul (nom d'emprunt) est de plus en plus compliquée. En effet, ce dernier est autorisé à ne pas porter le masque dans les lieux publics où il est normalement obligatoire. Dans le train, cela lui pose fréquemment des soucis.

Paul est un Belge âgé 37 ans. Depuis plus d'un an, il est légalement dispensé du port du masque dans les lieux publics suite à une expérience traumatisante qu'il a vécu.

Paul doit, pourtant, essuyer au quotidien, des critiques, des regards insistants des personnes qu'il croise. Parfois, cela peut aller plus loin. On l'a déjà plusieurs tout simplement empêché de rentrer dans un train, a-t-il expliqué au journal 7sur7 qui l'a interrogé. Ce sont souvent les accompagnateurs de train de la SNCB qui l'interpellent, parfois vigoureusement.

On lui a dit, jeudi dernier : “Votre certificat médical, vous l’avez payé cher ?

Paul a fait état d'une certaine colère face à ce qu'il subit. "Je ne tolère pas d’être écrasé par le manque d’humanité, d’empathie, de courtoisie et d’intégrité de personnes à qui l’on confie un peu d’autorité dans un train."

"Je pensais que parmi les valeurs de la SNCB se trouvait celle du respect de la personne, mais visiblement, je faisais erreur."

Dispensé pour des raisons médicales, suite à un viol

Pourquoi est-il dispensé de porter son masque ? Tout simplement, pour des raisons médicales. Paul a d'ailleurs en permanence sur lui un certificat médical.

"Cela fait maintenant plus d'un an que je suis en possession d'un certificat médical", a également déclaré Paul.

"Je suis fatigué, épuisé d’être l’ennemi public, d’être vu comme un dangereux réfractaire, alors que je ne le suis pas. Je suis juste une personne qui a été victime d’un viol, et qui est condamnée à vie à en supporter les conséquences." Paul a dénoncé le manque de bienveillance des gens, et en particulier des accompagnateurs de train qui le visent fréquemment.

Réaction de la SNCB insatisfaisante selon Paul

La SNCB a répondu au sujet du cas de Paul. "Cela peut faire partie des situations exceptionnelles que les accompagnateurs de train peuvent rencontrer, et cela peut générer des quiproquos ou des malentendus."

Elle a donné un conseil à Paul. Il serait opportun de "présenter son certificat médical lorsqu’il embarque à bord du train". "Le personnel d’accompagnement pourra ainsi plus facilement, et directement, être au courant de la situation spécifique du voyageur." C'est ce qu'a expliqué Marianne Hiernaux, la porte-parole de la SNCB.

Elle a également défendu la SNCB. "Des communications régulières sont faites aux accompagnateurs concernant ces cas de figure exceptionnels", a-t-elle dit. En outre, Marianne Hiernaux a déclaré qu’il n’y pas de “places spéciales” pour les personnes dispensées du port un masque. 

La SNCB est, par ailleurs, souvent critiquée par les voyageurs pour la réduction des voitures que les trains sont censés avoir. Cela pourrait peut-être faciliter la situation.